UN SEUL GÈNE, l’APOL1, serait responsable en grande partie de la susceptibilité à l’insuffisance rénale des Afro-Américains. En étudiant de plus près ce gène récemment identifié dans deux cohortes de patients insuffisants rénaux, la CRIC et l’AASK, des chercheurs de la Maryland School of Medicine et de la Johns Hopkins University ont constaté que les sujets noirs porteurs de 2 copies de variants à haut risque d’APOL1 avaient un risque doublé de voir l’insuffisance rénale progresser.
Il reste que près de 40 % des sujets porteurs de deux variants à haut risque ne s’aggravent pas, d’autres facteurs influencent l’évolution de la maladie rénale. De plus, le gène APOL1 est un facteur aggravant de l’insuffisance rénale, y compris en cas de diabète, le gène serait un facteur de risque quelle que soit la cause initiale. Au-delà de l’étude, si près de un Afro-Américain sur dix est porteur du variant à haut risque, les sujets non porteurs présentent malgré tout un risque légèrement augmenté, ce qui renforce l’idée que d’autres facteurs contribuent à l’évolution de l’insuffisance
rénale chez les Afro-Américains.
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