LE TAUX de césariennes pra-tiquées en France est en augmentation continue. Selon le Pr Dominique Luton (hôpital Beaujon à Clichy), les raisons de surcroît à cet acte sont multiples, dont les progrès technologiques comme le monitorage électronique et les grossesses tardives. « Certes, ce geste peut sauver la mère et l’enfant dans certaines circonstances, mais il a des indications précises et il ne faut pas en faire une dérive de notre société au nom d’une pseudo-sécurité, et une convenance déguisée à laquelle on n’arrive plus à échapper », prévient le professeur. En effet, cet acte chirurgical comporte des risques non négligeables pour la santé de la mère, surtout quand il n’est pas bien programmé et qu’il est effectué pendant le travail (accidents thromboemboliques, hémorragie, utérus cicatriciel, lésions viscérales, diminution de la fécondité...). De plus, il hypothèque les accouchements à venir par voie basse. La césarienne peut aussi être traumatisante pour le bébé. Le recours à la césarienne peut retarder la mise en route de l’allaitement : l’absence du stress de l’accouchement et l’absence de contraction ne favorisent pas la sécrétion d’hormones stimulan-tes de la montée laiteuse. Surtout, cette pratique peut avoir un impact sur la composition de la flore intestinale des nouveau-nés. Or celle-ci a une action reconnue sur la maturation du système immunitaire intestinal et la résistance à des bactéries potentiellement pathogènes. À plus long terme, les enfants nés par césarienne seraient davantage exposés au risque de développer un asthme, une rhinite allergique, des allergies alimentaires et des pathologies respiratoires.
Du fœtus stérile au nouveau-né colonisé.
Tout au long du déroulement de la grossesse, le fœtus baigne dans un milieu stérile. Dès la rupture des membranes fœtales, l’accouchement et le contact avec le milieu environnant, le nouveau-né est brutalement mis en rapport avec un environnement bactérien riche et il va subir une véritable colonisation. « Lorsque l’accouchement se fait par voie basse, la première implantation de la flore de bébé se fait à partir des flores vaginales et fécales naturelles de la mère qui contiennent des lactobacilles et des bifidobactéries, et ces bactéries anaérobies stric-tes ont un rôle bénéfique essentiel pour la santé, rappelle le Dr Florence Campeotto (hôpital Necker-Paris). En revanche, l’enfant né par césarienne va rencontrer en premier lieu la flore constituée par l’environnement de sa naissance (personnel soignant, air ambiant), et il sera colonisé avec des espèces anaérobies facultatives (entérobactéries, entérocoques, staphylocoques, clostridium) qui peuvent devenir pathogènes dans certaines circonstances et être à l’origine de gastro-entérites. » Les bifidobactéries et les lactobacilles s’implantent plus tardivement et en moindre quantité que chez les enfants nés par voie naturelle, la flore intestinale est de moindre qualité et la protection assurée par la barrière intestinale est moins efficace.
Pour répondre à ces enjeux spécifiques, Novalac a élaboré une formule infantile, Novalac Caesar, enrichie en deux probiotiques naturellement présents dans la flore bactérienne de la mère et dans le lait maternel, ainsi qu’en acides gras polyinsaturés DHA/ARA. Bifidobacterium lactis contribue à réduire le risque de diarrhées aiguës et participe au renforcement des défenses immunitaires intestinales, et Lactobacillus rhamnosus prévient et diminue les manifestations allergiques. Les deux acides gras polyinsaturés ont un bénéfice reconnu sur l’acuité visuelle et les fonctions cognitives, la réduction des risques d’allergie et d’infections des voies respiratoires supérieures.
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques