Un même médicament pourrait traiter l’anxiété et l’obésité

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Publié le 17/04/2015

Des chercheurs de l’université d’Ottawa, au Canada, ont découvert que le même processus biologique permet de réguler l’obésité et l’anxiété. Et, du même coup, qu’un médicament en cours d’essai clinique dans l’obésité pourrait ainsi offrir des perspectives dans l’anxiété. Il s’agit de la trodusquemine, une molécule qui inhibe l’activité de l’enzyme PTP1B, qui joue elle-même un rôle auprès du gène LM04 et du système endocannabinoïde naturel. Le cerveau produit en effet une substance cannabinoïde capable de protéger contre l’anxiété. Les chercheurs ont constaté que des souris dépourvues du gène LM04, responsable de la régénération du cerveau, deviennent anxieuses et obèses. Or la trodusquemine utilisée chez ces souris permet de diminuer l’anxiété et l’obésité. Cette molécule est actuellement testée sur le contrôle de l’appétit et la perte de poids, ainsi que pour de potentiels effets dans le cancer du sein. « Nous espérons pouvoir entamer les essais cliniques bientôt (…) Les traitements actuels pour les troubles de l’anxiété comportent des effets secondaires tels que la dépendance pharmacologique (…) Notre approche consiste à permettre au cerveau de se régénérer tout seul en équilibrant son niveau de PTP1B », explique l’un des chercheurs, dont les travaux sur le LM04 porte aussi sur le diabète. L’étude a été publiée dans la revue « Neuron ».