Les différents critères de choix d’un dispositif d’inhalation doivent prendre en compte les spécificités du patient et l’expression de la maladie. « Aucun dispositif ne dispense d’une éducation appropriée, souligne le Pr Nicolas Roche (hôpital Cochin à Paris). On dispose actuellement d’un nombre croissant de dispositifs, mais chacun a ses spécificités et les notices sont complexes, ce qui provoque de la confusion. »
Le mésusage concerne aussi bien les aérosols standards, autodéclenchés, ou les dispositifs d’inhalation de poudre. Les erreurs compromettant le traitement sont essentiellement une mauvaise coordination main-bouche et des erreurs dans la manipulation de l’appareil.
L’enjeu pratique reste le choix du dispositif de façon individuelle. « La préférence et la satisfaction du patient sont primordiales pour améliorer l’observance du traitement et, en conséquence, obtenir un meilleur contrôle de l’asthme. Tout est lié », insiste le pneumologue.
Ce choix doit s’accompagner d’une démonstration de la technique d’inhalation et d’explications bien adaptées, non seulement lors de la prescription, mais également en suivi des patients. Il faut expliquer, montrer, vérifier régulièrement la bonne utilisation, quitte à changer de dispositif en cas de difficultés.
Simplifier l’utilisation
Cette éducation thérapeutique peut être effectuée avec succès par les pharmaciens d’officine, comme le montre une étude réalisée chez 727 patients asthmatiques. Après une éducation courte (six minutes en moyenne), le pourcentage de patients ayant acquis une technique optimale est passé de 24 % avant l’éducation à 79 %.
« Les erreurs avec un dispositif d’inhalation de poudre sèche sont de deux ordres : à la préparation et à l’inhalation, remarque le Dr Hervé Pegliasco (hôpital Européen de Marseille). Certains utilisateurs ne préparent pas la dose correctement, oublient de retirer le capuchon, soufflent dans le dispositif avant l’inhalation, d’autres inhalent par le nez au lieu de la bouche ou secouent le dispositif après préparation. »
Pour simplifier l’utilisation, il faut supprimer le maximum d’étapes intermédiaires dans le maniement. Duoresp Spiromax (association de budésonide et formotérol) est une nouvelle spécialité dans l’asthme et la BPCO bénéficiant d’un fonctionnement « intuitif ». Il est prêt à l’emploi (armé par l’ouverture du capuchon), autodéclenché par l’inspiration, muni d’un indicateur de doses, il présente une formulation contenant du lactose qui permet de percevoir la prise du médicament.
Il représente une avancée significative pour améliorer la qualité de la délivrance du traitement. Il est indiqué en seconde intention, chez les adultes de 18 ans et plus, dans le traitement continu de l’asthme, en traitement de fond à la demande, ainsi que dans le traitement symptomatique de la BPCO sévère.
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