LE CHANGEMENT de statut du pantoprazole 20 mg de la prescription médicale obligatoire (PMO) à la prescription médicale facultative (PMF) se justifie, d’une part par la présence de deux symptômes spécifiques (pyrosis et régurgitation acide) à environ 90 % pour le diagnostic du RGO, qui sont facilement identifiables à l’officine et, d’autre part, par une bonne connaissance de la molécule largement utilisée depuis de nombreuses années avec un rapport bénéfice/risque favorable. En effet, les IPP constituent une classe thérapeutique de référence dans le domaine du RGO fréquent.
L’entrée du pantoprazole 20 mg dans la médication familiale est aussi un progrès essentiel pour les patients. En effet, 8 % d’entre eux déclarent souffrir de RGO une fois par semaine, mais ils attendent souvent des mois avant de consulter, et parfois ils ne consultent jamais. Ils soulagent leurs symptômes douloureux au coup par coup et ponctuellement avec les antiacides, les alginates ou les anti-H2 conseillés par le pharmacien. L’accès facilité au traitement à court terme par IPP, leur permet de bénéficier d’un soulagement efficace et durable, jour et nuit, avec une seule prise par jour.
Les laboratoires Novartis Santé Familiale ont souhaité informer les médecins généralistes du lancement de Pantoloc Control avec une grande enquête auprès de 60 000 d’entre eux, afin de recueillir leurs observations et favoriser la compréhension de leurs attentes lors d’un tel changement. « Les effets pervers d’une automédication sauvage seront ainsi mieux encadrés, se réjouit le Dr Alain Lorenzo, chargé d’enseignement à Paris Descartes, Paris V, mais le danger est de passer à côté de certaines pathologies cardio-vasculaires qui ont une traduction digestive épigastrique, prévient-il. Il est indispensable que le pharmacien sache repérer les signes d’alarme et les symptômes atypiques qui doivent conduire à une consultation, prendre en compte les facteurs de comorbidité associés, et vérifier les indications, les interactions et la bonne observance du traitement. »
Un conseil ciblé.
Pour les responsables du laboratoire, il n’y a pas d’ambiguïté et le rôle conseil du pharmacien est d’accompagner le patient dans la prise en charge d’un RGO sans gravité, son intervention ne peut se faire que dans le cadre de symptômes typiques du RGO et en l’absence de signes d’alarme (perte de poids, anémie, saignement) ou d’antécédents particuliers.
« Le pharmacien et son équipe ne peuvent conseiller Pantoloc Control qu’après un questionnement précis du patient, insiste David Thierry, docteur en pharmacie (Isère), et si les symptômes persistent après deux semaines de traitement, ils orienteront le patient vers une consultation, la durée du traitement sans avis médical étant de toute façon limitée à quatre semaines. » Pour faciliter le conseil officinal, Novartis Santé familiale organise des formations en ligne (e.learning) et/ou, in situ, des entretiens scientifiques de trois jours, il fournit aux équipes des brochures d’information et des DVD, et il lance une grande enquête observationnelle pharmacien-patient.
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