DANS LE CANCER du pancréas métastatique, un nouveau protocole appelé Folforinox apporte une amélioration de la survie par rapport au traitement de référence, avec une survie allongée de 2,7 fois et sans impact négatif sur la qualité de vie.
L’étude de phase II/III Prodige 4/ACCORD 11/102 chez 342 patients traités pour un cancer du pancréas avancé, a comparé deux groupes de patients, l’un recevant le traitement de référence (chimiothérapie par gemcitabine) au protocole Folforinox, qui est une combinaison de 4 molécules disponibles de longue date : oxaliplatine, irinotécan, 5-fluoro-uracile et acide folinique.
L’étude, coordonnée par le Pr Thierry Conroy (Nancy), a été menée dans 48 établissements hospitaliers français.
Les résultats démontrent que la nouvelle chimiothérapie retarde de plusieurs mois la progression de la maladie et maintient la qualité de vie. En première ligne de traitement, le Folforinox apparaît plus actif que la gemcitabine, avec une augmentation de la survie moyenne de 4 mois. « Avec ce nouveau traitement, les chances d’être en vie à un an sont 2,4 fois supérieures », soulignent les investigateurs.
Les conclusions de l’étude permettent de recommander de Folforinox comme nouveau traitement de référence pour les patients atteints de métastases de cancer du pancréas et en bon état général.
Depuis que la gemcitabine est utilisée comme traitement de référence (1995), c’est la première amélioration sensible dans cette situation.
Cancer de l’ovaire avancé
Une étude de phase III montre qu’un protocole à base de bévacizumab (Avastin) prolonge la survie sans progression des femmes n’ayant pas eu de traitement antérieurement.
L’étude GOG 0218, conduite par un réseau de chercheurs (dirigés par M. Garcia, États-Unis), a été réalisée chez des femmes avec cancer de l’ovaire avancé. Après la chirurgie, elles ont reçu le bévacizumab associé à une chimiothérapie combinant paclitaxel et carboplatine en première ligne, puis le bévacizumab seul immédiatement après, pendant une durée médiane de quinze mois. La durée de survie sans progression a été de 14,1 mois avec ce traitement contre 10,3 mois chez les femmes sous chimiothérapie seule, soit une réduction de 28 % du risque de progression du cancer ou de décès, correspondant à une amélioration de 39 % de la probabilité de vivre plus longtemps sans aggravation. Le même résultat n’est pas atteint si on enlève la séquence du bévacizumab donné seul.
Cancer de la prostate métastatique
Le dénosumab marque une amélioration de la prévention des complications osseuses sévères (résultats rapportés par le Pr Karim Fizazi, IGR, Villejuif). L’étude clinique de phase III a porté sur 1 901 patients atteints de cancer de la prostate métastatique. Elle a comparé le dénosumab à un bisphosphonate qui constitue le traitement standard actuel. Les résultats, en faveur du dénosumab, montrent une réduction de 18 % du risque de complications osseuses graves, et un délai de 21 mois contre 17 avant l’apparition du premier événement osseux sévère. Le dénosumab est une thérapie ciblée qui agit en inhibant spécifiquement le ligand Rank, qui est à l’origine d’une activation anormale des ostéoclastes.
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