Selon l’étude observationnelle SAGE, seul un quart des adultes diabétiques de type 1 parviennent à obtenir un taux d’hémoglobine glyquée inférieur à 7 % (seuil fixé par les recommandations). Ces résultats, présentés en septembre par le Pr Éric Renard, diabétologue au CHU de Montpellier, lors de l’European Association for the Study of Diabetes (EASD), ont également été rapportés lors du Focus « Diabétologie » organisé par le Groupe Profession Santé*, auquel appartient « le Quotidien ».
« L’objectif de cette étude internationale est de comprendre comment les diabétiques de type 1 s’en sortent avec leur traitement », explique le Pr Renard.
3 858 patients
Cette étude a inclus 3 858 patients provenant de 17 pays. « Il s’agit de pays d’Europe (dont la France), d’Asie, du Moyen-Orient et d’Amérique du Sud », souligne le diabétologue.
Globalement, le taux d’hémoglobine glyquée moyen était de 7,95 %. Seuls 24,3 % des patients avaient atteint l’objectif recommandé de 7 % (critère primaire de l’étude). L’analyse par tranche d’âge montre par ailleurs que le pourcentage de patients dans la cible glycémique était respectivement de 27,6 %, 21 % et 22,8 % chez les 26-44 ans, les 45-64 ans et les plus de 65 ans.
L’étude apporte d’autres éléments sur les participants. Par exemple, seuls 19,9 % des patients étaient sous pompe à insuline (les 79,1 % autres étant sous injections), et seuls 23,7 % réalisaient des titrations d’insuline basale au moins une fois par semaine.
L'étude apporte d'autres éléments sur les participants. Par exemple, seuls 19,9 % des patients étaient sous pompe à insuline (les 79,1 % autres étant sous injections), et seuls 23,7 % réalisaient des titrations d'insuline basale au moins une fois par semaine.
42,3 % sous pompe à insuline en Europe
L’Europe (310 patients) ne fait pas exception en termes de contrôle glycémique : seuls 27 % des patients avaient atteint l’objectif glycémique de 7 % malgré un recours plus important aux nouvelles technologies. En effet, 42,3 % des patients étaient sous pompe à insuline.
« Ces résultats montrent que le diabète de type 1 est une maladie difficile à équilibrer, résume le Pr Renard. Le "pancréas artificiel", en ajustant les doses de façon automatisée, au moins partiellement, permet d’améliorer le temps passé dans la cible ». En France, certains modèles de système à boucle fermée disposent du marquage CE, mais ne sont pas encore remboursés.
* Événement organisé le 1 er octobre avec le soutien institutionnel d'Abbott, Pfizer et Sanofi.
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