Si le régime végétarien protège le cœur, ce serait moins vrai pour le cerveau. Une étude montre qu’une alimentation sans viande ni poisson augmente de 20 % le risque de faire un AVC, essentiellement hémorragique.
Les personnes qui suivent un régime sans viande ni poisson (végétarien ou vegan) auraient un risque diminué de maladie cardiaque, mais accru d’accident vasculaire cérébral (AVC), selon une étude publiée dans le « British medical Journal ».
Cette étude a été menée au Royaume-Uni sur plus de 48 000 personnes, qui ont été classées en 3 groupes : mangeurs de viande (et poisson), mangeur de poisson (mais pas de viande), végétarien ou vegan (ni viande ni poisson). Après 18 ans de suivi, les mangeurs de poisson et les végétariens affichaient des taux de maladies cardiaques ischémiques inférieurs de 13 % aux taux des mangeurs de viande. Pour les auteurs, cette baisse pourrait être due à une cholestérolémie (LDL-C) plus basse chez les végétariens.
En revanche, les taux d'accidents vasculaires cérébraux totaux (AVC) étaient 20 % plus élevés chez les végétariens que chez les consommateurs de viande, soit trois cas supplémentaires d’AVC total pour 1 000 habitants sur 10 ans. Principalement, c’est le taux d’AVC hémorragique qui est plus élevé. Chez les mangeurs de poisson, le surrisque d’AVC est apparu, mais de manière non significative. Les chercheurs estiment qu’un faible taux de vitamine B12 chez les végétariens pourrait être à l’origine de ce phénomène. Pour mieux identifier les facteurs de risque, ils préconisent d’inclure, dans les travaux futurs, des mesures des niveaux circulants de sous-fractions de cholestérol, de vitamine B12, d’acides aminés et d’acides gras dans la cohorte.
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