La schizophrénie atteint 0,5 à 1 % de la population. Sa prise en charge repose sur la prise d’antipsychotiques, la psychothérapie et la réinsertion sociale?; les cas graves peuvent entraîner une hospitalisation forcée. Les individus schizophrènes présentent davantage de risques d’être atteints de comorbidité, tels les troubles anxieux et dépressifs. Ils sont également davantage touchés par des troubles addictifs ainsi que par des problèmes sociaux (chômage de longue durée, pauvreté…). On estime que l’espérance de vie des personnes touchées est inférieure de 10 à 12 ans à l’espérance de vie moyenne, à cause du risque plus élevé de problème de santé et d’un plus fréquent taux de suicide. La mauvaise observance au traitement est la principale cause de rechute.
Entretien.
Antipsychotique, antagoniste, monoaminergique sélectif, Risperdal Consta LP (rispéridone) est indiqué dans le traitement d’entretien de la schizophrénie chez les patients stabilisés par les antipsychotiques oraux. Mis sur le marché en 2005, puis ayant bénéficié d’un nouvel avis de la commission de transparence en mai 2010, Risperdal Consta LP permet de diminuer de 34 % le risque relatif d’hospitalisation par rapport aux autres anti psychotiques. Désormais, Risperdal Consta LP est commercialisé avec deux aiguilles afin de proposer aux professionnels de santé et au patient le choix entre deux sites d’injection : la fesse (injection glutéale) ou le bras (injection deltoïde).
Effectivement, Risperdal Consta LP poudre et solvant pour suspension injectable intramusculaire à libération prolongée peut désormais être administré dans le muscle deltoïde ; en plus de l’aiguille sécurisée de 50 mm destinée à l’administration de ce médicament dans le muscle fessier, une aiguille sécurisée de 25 mm est désormais fournie dans chaque conditionnement pour l’administration dans le muscle deltoïde. Les trois dosages de Risperdal Consta LP (25?mg/2?ml, 37,5 mg/2?ml et 50 mg/2?ml) sont concernés.
Une étude européenne a été réalisée afin de connaître l’attitude des professionnels de santé mentale face aux traitements injectables à libération prolongée, notamment lorsque le choix du site d’injection est proposé. Il en ressort qu’une majorité de professionnels de santé (51 %) prescriraient davantage une forme injectable à action prolongée par rapport à une forme orale s’ils avaient le choix entre une injection glutéale ou deltoïde. Leur préférence pour le site deltoïde (62 %) rejoint celle de leurs patients. En effet, 69 % de ces derniers préféreraient l’injection deltoïde à l’injection glutéale.
le Pr Bruno Millet et Marie-Christine Anneix (CHU de Rennes).
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