EN PLUS de son rôle fondamental dans la minéralisation osseuse, la vitamine D a de multiples effets extra-osseux mis en évidence par de nombreuses études scientifiques récentes. La vitamine D est capable de stimuler l’immunité innée, responsable de la défense anti-infectieuse, et d’inhiber l’immunité acquise impliquée dans certaines maladies auto-immunes. Elle accroît l’activité des macrophages et favorise leur production de peptides anti-infectieux et de cytokines anti-inflammatoires. Il existe une relation entre les variations saisonnières du statut en vitamine D d’une population et l’incidence et la gravité des pathologies infectieuses (notamment respiratoires). Des données d’observation montrent également un lien entre une plus grande fréquence de certaines maladies auto-immunes (diabète de type 1, sclérose en plaques, polyarthrite rhumatoïde) et le fait de vivre dans des pays éloignés de l’Équateur, de ne pas s’exposer au soleil ou d’avoir des apports vitaminique faibles (surtout avant l’âge de 20 ans). Les autres effets positifs de cette vitamine sont une amélioration des performances musculaires du sujet âgé et la prévention des chutes, une réduction des cancers, essentiellement du sein et colorectal, une diminution du risque de démence de différents types et, probablement, une amélioration du contrôle de la pression artérielle et du fonctionnement cardiaque.
Une insuffisance d’apports et de synthèse.
Contrairement aux autres vitamines, la vitamine D a une double origine, exogène et endogène. Globalement, deux tiers dont dispose l’organisme sont synthétisés par la peau sous l’influence d’une exposition solaire aux UVB et le tiers restant est fourni par l’alimentation. « La définition d’un statut vitaminique optimal est un point qui alimente la discussion médicale et scientifique, souligne le Dr Jean-Claude Souberbielle (Hôpital Necker-Paris). Il n’existe pas de consensus absolu sur la question mais il apparaît que les apports nutritionnels recommandés sont insuffisants et que l’absence des UVB une grande partie de l’année sous nos latitudes, ainsi que nos habitudes vestimentaires, contribuent à inhiber la synthèse de la vitamine D. Même si l’administration de doses pharmacologiques est, et doit rester, une prescription médicale, la mise à disposition d’aliments enrichis en vitamine D peut améliorer la situation, y compris chez les sujets apparemment en bonne santé. » Toutefois, l’enrichissement d’un aliment doit remplir certaines conditions : il doit avoir une bonne pertinence nutritionnelle et être réellement consommé par la population cible, l’efficacité et l’innocuité de la mesure doivent être prouvées.
En 2003, Isio 4 a été la première huile végétale à être enrichie en vitamine D3 à hauteur de 200 UI (5 µg) pour 100 g d’huile. Depuis 2006, la réglementation européenne permet un enrichissement supérieur et Lesieur a décidé de renforcer la teneur de ses huiles Isio 4 et Isio 4 Olive, et ce sont désormais 1 000 UI (25 µg) de vitamine D3 qui sont présents dans 100 g d’huile. Ainsi une cuillère à soupe d’Isio 4 (= 10 g) apporte 100 UI (2,5 µg) de vitamine D3, soit 50 % des apports journaliers recommandés (AJR). Naturellement riche en vitamine E, Isio 4 (combinaison de quatre huiles complémentaires, colza, tournesol, oléisol, pépins de raisin) est également une source importante de deux acides gras essentiels oméga 6 et oméga 3.
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