ROSELYNE BACHELOT et Marie-Luce Penchard se sont rendues ce week-end en Guadeloupe et en Martinique. La ministre chargée de l’Outre-Mer et son homologue à la Santé, Roselyne Bachelot, ont en effet annoncé la semaine dernière une forte mobilisation contre la dengue dans les Antilles françaises où le nombre de personnes touchées au cours de la première quinzaine du mois d’août a atteint un niveau plus élevé que celui observé lors de l’épidémie de 2007 (2 500 cas au moment du pic épidémique). « Il ne faut pas dramatiser, mais il faut être vigilant », a souligné Marie-Luce Penchard.
17 décès. En Guadeloupe où l’épidémie a commencé en décembre 2009, en dehors de la période à risque habituelle, le nombre des cas cliniquement évocateurs est estimé à 4 100 lors de la première semaine, soit une progression de 43 % par rapport à la semaine précédente et à 3 720 lors de la deuxième semaine. En Martinique où le début a été plus tardif (février 2010), la dynamique épidémique est aussi en hausse avec respectivement 3 400 et 4 100 nouveaux cas les première et deuxième semaine. Dans ce département, 391 patients ont été hospitalisés et 12 décès recensés pour un total de 25 600 cas (288 hospitalisations et 4 décès pour 33 000 cas). Le bilan à la troisième semaine montre pour la première fois un certain infléchissement de l’épidémie avec 2 900 cas recensés en Guadeloupe (soit un total de 36 000 cas et un nouveau décès chez une fillette de 16 ans atteinte de drépanocytose) et 3 600 cas en Martinique (soit un total de 29 200 cas), mais le niveau reste supérieur au niveau maximum atteint au cours de l’épidémie de 2007. Le virus de la dengue, un arbovirus (Flavivirus de la famille des Flaviviridæ à laquelle appartiennent également les virus West Nile et de la fièvre jaune), circule sur un mode endémo-épidémique dans les départements français d’Amérique. Les spécialistes craignent une évolution vers une hyperendémicité de la dengue du fait de l’augmentation de la fréquence des épidémies (2005, 2007-2008) et de leur sévérité croissante.
Appel pour un service civil.
En l’absence de traitement spécifique et de vaccin, la lutte antivectorielle reste le moyen de protection le plus efficace. Le gouvernement a mis en place un certain nombre de mesures. Des financements complémentaires ont été attribués aux agences régionales de santé afin d’intensifier les campagnes de sensibilisation auprès de la population qui est invitée à éliminer les lieux d’eau stagnante et les détritus qui constituent des nids à moustiques, et à adopter des mesures de protection simples comme porter des vêtements amples et couvrants, utiliser des répulsifs et dormir sous des moustiquaires même pour une sieste. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a été sollicité pour permettre la diffusion des messages de prévention. Des équipes du service militaire adapté (SMA) ont été mobilisées afin d’intervenir aux côtés des équipes déjà engagées sur place et de renforcer les opérations de démoustication.
Par ailleurs, à la demande des élus qui souhaitent un recours au service civil, les conditions de mobilisation des volontaires vont être étudiées.
Depuis 2006, la dengue est une maladie à déclaration obligatoire et une surveillance des cas de dengue importés a été mise en place. Le risque d’introduction du virus de la dengue existe en France métropolitaine, en raison de la présence du moustique Aedes albopictus sur le territoire métropolitain (Alpes-Maritimes, Var, Bouches-du-Rhône, Haute-Corse et Corse-du-Sud).
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