Le risque de méningiome est multiplié par 7 après six mois d’exposition à l’acétate de cyprotérone (Androcur), et par 20 après 5 ans. Un risque connu depuis 2011 mais quantifié récemment par l’étude de l’assurance-maladie avec le service neurochirurgie de l’hôpital Lariboisière. Un comité scientifique spécialisé temporaire (CSST), mis sur pied par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a demandé aux sociétés savantes d’établir des recommandations d’utilisation et des mesures d’encadrement du risque de méningiome. Une seconde réunion de CSST, programmée le 1er octobre, doit évaluer la place d’Androcur dans la stratégie thérapeutique et revoir ses indications, sa posologie, sa durée de traitement, ses précautions d’emploi et les mesures de surveillance du risque par imagerie cérébrale. « Nous attendons les recommandations du CSST mais nous pouvons déjà rappeler l’importance de prescrire dans l’AMM. Ce médicament n’est pas remis en cause dans ses indications (hirsutisme sévère, cancer de la prostate) mais le risque désormais quantifié de méningiome ne diminue pas hors AMM alors que les bénéfices ne sont pas évalués », souligne Dominique Martin, directeur général de l’ANSM.
Androcur
Une prescription exclusive dans l’AMM
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Publié le 13/09/2018
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3456
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