Une tribune acide contre les médecines douces

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Publié le 20/03/2018

Homéopathie
Crédit photo : Phanie

Dans une tribune publiée dans le « Figaro », 124 professionnels de santé dénoncent les abus et la dangerosité de certaines médecines alternatives.

« Comment agir contre les fake médecines ? » (fausses médecines), tel est l'appel lancé par une centaine de médecins contre « les pratiques ésotériques » et les « promesses fantaisistes » des « thérapies alternatives » dont ils mettent clairement en doute l'efficacité et même l'innocuité. Une démarche qui s'accompagne de la création du site Internet fake medecine porteur d'une pétition. Plus de 600 médecins et soignants y ont déjà porté leur signature.

Au cœur des pratiques dénoncées, l'homéopathie est largement bousculée sur ses fondements, de même que l'acupuncture, l'hypnothérapie et la mésothérapie. Les auteurs de la tribune demandent à l'Ordre des médecins d'exprimer une position claire contre ces thérapies alternatives et complémentaires et de veiller à ce que les médecins et les professionnels de santé « n'utilisent pas leur titre pour promouvoir des pratiques dont la science n'a jamais prouvé l'utilité, voire qui présentent une certaine dangerosité ». Les signataires demandent également « de ne plus reconnaître » ces pratiques comme médicales, de « ne plus les enseigner dans les formations, ne plus les rembourser, mieux informer sur leurs effets et enfin exiger des professionnels de s'en écarter ».

Le Syndicat national des médecins homéopathes de France (SNMHF) n'a pas tardé à réagir à cette remise en cause. Dans un communiqué intitulé « La médecine a besoin de tous les médecins », il déclare que les homéopathes sont « tout aussi compétents en matière de diagnostic et de prescription médicale, aussi bienveillants envers leurs patients et aussi conscients des limites de leur exercice » que leurs confrères signataires.

À noter que l’homéopathie, mais aussi l’acupuncture et la mésothérapie, sont des pratiques reconnues par l’Ordre des médecins qui peuvent faire l'objet de titres et de mentions autorisés sur les plaques et les ordonnances.