Le succès remporté par la vaccination n'a pas fini de gagner les officines dans les deux régions expérimentales. Il devrait connaître son apogée d’ici au 10 décembre, selon les pharmaciens Alphega, qui font un point d'étape.
Près de 80 000 patients ont été vaccinés par les pharmaciens depuis le début de l’expérimentation, il y a un mois, dans les officines de Nouvelle-Aquitaine et d’Auvergne-Rhône-Alpes. Parmi ces titulaires, Vincent Riera et son associé, installés à Gardonne (Dordogne) ont déjà délivré 450 vaccins contre la grippe et vacciné 60 patients. « Le mouvement s’est accéléré au cours des derniers jours et il devrait aller crescendo jusqu’au 10 décembre environ. Après, à l’approche de Noël, il sera plus difficile d’aborder la question avec les patients, ils auront la tête ailleurs… », témoigne le pharmacien.
Vincent Riera fait partie des quelque 434 pharmaciens qui ont reçu une formation à la vaccination par Alliance Healthcare Formation, organisme agréé DPC. Il partage son expérience positive avec les 80 % d’adhérents Alphega de ces régions qui pratiquent la vaccination à l’officine. Et avec les quelque 6 000 pharmaciens Boots en Grande-Bretagne et 25 000 autres pharmaciens Walgreens aux USA.
Le groupe Alliance Healthcare s’est, en effet, d’autant plus engagé précocement dans l’expérimentation française que ses retours d’expérience à l’étranger lui fournissaient des arguments favorables. « Au Royaume-Uni, aux USA, en Irlande ou encore au Portugal, partout où la vaccination à l’officine a été mise en place, l’opération a été couronnée de succès. Il n’y a aucun pays où l’on compte un échec », déclare avec enthousiasme Guillaume Nebout, directeur international du développement des services professionnels chez Walgreeens Boots Alliance.
Certes, il n’est pas possible de chiffrer la contribution du pharmacien dans la couverture vaccinale de ces pays, mais pour Guillaume Nebout, il ne fait pas de doute que la puissance du réseau officinal permet de vacciner 90 % des patients qui le requièrent avant le pic épidémique. Preuve du rôle complémentaire joué par les pharmaciens et de l’alternative représentée par la vaccination à l’officinale : « Un tiers des personnes viennent se faire vacciner après 18 heures, pendant le week-end ou les vacances. Ces facteurs de proximité et de disponibilité de la pharmacie bénéficient indubitablement à l’augmentation de la couverture vaccinale », indique Guillaume Nebout.
Un constat confirmé dans l’Hexagone par Vincent Riera. Le pharmacien de Dordogne observe ainsi qu'au fil de l’expérimentation, l'officine s'impose comme le troisième lieu de vaccination, auprès du médecin et de l’infirmière qu’il n’est, pourtant, aucunement question de concurrencer. « Nous sommes ouverts tous les jours, et il n’est pas rare que des actifs qui ont peu de temps se laissent convaincre à la pharmacie, de se faire vacciner », se félicite-t-il.
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