Le virus de l’hépatite C (VHC) est un petit virus à ARN enveloppé et contenu dans une capside protéique icosaédrique. On en connaît six grands génotypes, notés de 1 à 6.
Ces génotypes ne sont pas liés à des évolutions significativement différentes de l’hépatite. Ils ont, en revanche, une importance dans la réponse aux traitements « classiques » : les génotypes 2 et 3 répondent mieux que les 1, et certainement mieux que le 4.
Pendant de nombreuses années, le traitement de référence de l’infection chronique à VHC a été représenté par l’association interféron alfa + ribavirine, marquée notamment par une tolérance pouvant être problématique.
L’arrivée en 2011 des deux premières antiprotéases (bocépravir et télaprévir) s’est accompagnée d’un gain d’efficacité de 20 à 25 % sur le génotype 1, mais au prix d’effets indésirables pouvant être sévères (complications dermatologiques, majoration de l’anémie due à la ribavirine).
Le début de l’année dernière a vu l’arrivée des premiers représentants d’une nouvelle génération d’inhibiteurs de protéases virales (sofosbuvir, daclastavir, siméprévir), actifs par voie orale, qualifiés de nouveaux antiviraux à action directe (AAD), possédant une activité très élevée sur tous les génotypes de VHC, de l’ordre de 80 à près de 100 %, et une tolérance considérablement améliorée, qui ont été à l’origine d’une refonte complète des stratégies thérapeutiques (sans interféron, voire sans ribavirine).
D’autres médicaments devraient bientôt s’ajouter à ces derniers (lédipasvir, ombitasvir, asunaprévir, dasabuvir), sources potentielles de nouvelles avancées.
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Françoise Amouroux
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