En France, l’offre de dépistage du VIH s’est étoffée depuis 2011, avec la possibilité d’un dépistage en laboratoire d’analyse médicale, en centre de dépistage anonyme et gratuit (CDAG), en structure communautaire ou via un autotest (TROD) fourni par les associations. Ainsi, selon le dernier Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire, 5,2 millions de sérologies VIH ont été réalisées par les laboratoires d’analyses médicales en 2013, ce qui représente l’essentiel de l’activité de dépistage en France. À moindre échelle, les CDAG en ont fait 344 000 et on estime que 56 000 TROD ont été réalisés.
Au total, le nombre de tests effectués est resté stable depuis 2011. En revanche, le nombre de tests positifs (qui dépasse les 11 000 en 2013) est en augmentation de 7 % depuis 2011. « Ce qui laisse penser que les propositions de dépistage seraient mieux ciblées, notamment grâce aux actions communautaires par TROD », évoque François Bourdillon, directeur général de l’Institut de veille sanitaire, dans l’éditorial du « BEH ».
Toutefois, François Bourdillon regrette que « malgré de nombreux efforts de prévention et de promotion du dépistage, le nombre de personnes ignorant leur séropositivité ne se réduit pas. Environ 30 % des personnes découvrant leur séropositivité sont déjà au stade sida ou à un niveau immunitaire faible (CD4≤200/mm3), traduisant un délai de plusieurs années après leur contamination ».
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