Une vaste étude réalisée en Finlande montre que tripler la dose de vitamine D chez des enfants en bas âge est sans effet sur leurs os et la prévention des maladies infectieuses.
Depuis des années les études sur l'effet général de la supplémentation en vitamine D sont contradictoires et peu fiables. Dans ce contexte, un groupe de chercheurs finlandais a organisé ce qu'ils décrivent comme l'étude la plus grande et la plus rigoureuse jamais réalisée dans le monde à ce jour, sur des enfants de zéro à deux ans.
Pendant un an et demi, en 2013 et 2014, ils ont recruté dans leur expérience près d'un millier de nourrissons en bonne santé, nés dans un hôpital d'Helsinki. La moitié d'entre eux, choisis aléatoirement, a ensuite reçu quotidiennement pendant deux ans une dose normale de complément de vitamine D, soit 400 unités internationales (UI), l'autre moitié a reçu 1 200 UI.
À 6, 12 et 24 mois, les parents remettaient un carnet énumérant toutes les maladies infectieuses de leurs bébés, de l'otite à la gastroentérite. Et les chercheurs ont mesuré, à 2 ans, la solidité osseuse des enfants.
Le résultat, publié le 29 mai dans la revue JAMA Pediatrics, est clair : les enfants du groupe « normal » ne sont pas tombés plus malades, et leurs os étaient aussi solides que ceux qui avaient reçu la triple dose de vitamine. « Un complément quotidien de 400 UI de vitamine D3 semble donc suffire pour prévenir toute carence en vitamine D chez les enfants de moins de deux ans », concluent les chercheurs.
Ce résultat appelle cependant deux commentaires : il ne dit rien sur la prise de vitamine D pendant la grossesse. Les enfants étaient nés sans carence, peut-être parce que, depuis 2010, la Finlande fortifie l'alimentation générale en vitamine D, notamment le lait. Le résultat ne s'applique donc pas forcément aux nouveau-nés qui souffrent d'une carence initiale. Ensuite, l'expérience portait seulement sur des enfants à la peau blanche. L'étude ne doit donc pas être généralisée aux enfants à la peau plus foncée, qui peuvent avoir des besoins différents.
Avec l'AFP.
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