Au 2 janvier 2023, 92 % des pharmacies (19 109 pharmacies sur 20 773) étaient connectées au dispositif de sérialisation à l'officine et 78,6 % décommissionnaient effectivement les médicaments, selon les derniers chiffres publiés par l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO).
92 % des pharmacies sont connectées au dispositif de sérialisation selon les données arrêtées au 2 janvier : la progression notable satisfait la direction générale de la santé (DGS), qui rappelle qu'au 1er mai 2022, seulement un tiers des pharmacies étaient connectées et que, fin décembre 2022, elles étaient 75,7 % à l'être.
L'USPO pointe toutefois que sur les 19 109 pharmacies actuellement connectées, 2 776 ne décommissionnent toujours pas (soit 14,5 % des pharmacies connectées). Or, depuis le 1er janvier, les pharmaciens qui ne décommissionnent pas les médicaments, qu'elles soient connectées ou non (soit un total de 4 440 officines sur 20 773, c’est-à-dire 21,4 % des officines) s'exposent à des sanctions financières. Un texte en cours de préparation dans le code de la Sécurité sociale prévoit d'infliger aux pharmaciens réfractaires une amende reconductible de 2 000 euros par trimestre. Et, même si ce texte n'a pas encore été publié, les agences régionales de santé peuvent d'ores et déjà infliger des amendes aux pharmaciens « du fait de la non-application des bonnes pratiques de dispensation, lesquelles incluent la sérialisation », a averti Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
Dans ce contexte, l'USPO a appelé les pharmacies à contacter leur éditeur de logiciel afin de vérifier qu'elles décommissionnent de façon effective. Celles qui ne sont pas encore inscrites au répertoire de vérification des médicaments sont encouragées à entamer les démarches de souscription auprès de France MVS. Cette dernière se fait via l’infrastructure du dossier pharmaceutique (DP), mis en œuvre par le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP).
Rappelons que si la cotisation annuelle au connecteur du CNOP est payante, elle est compensée par une baisse de la cotisation ordinale du même montant. L'Ordre garantit une anonymisation complète des données ainsi que leur non-utilisation à des fins commerciales.
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