Les agressions restent sous-déclarées

Publié le 05/09/2013

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L’Ordre des pharmaciens a reçu 142 déclarations d’agression en 2012, contre 176 en 2011. Les agressions déclarées se sont déroulées en majorité dans des communes de moins de 30 000 habitants. Les déclarations viennent le plus fréquemment de pharmacies d’Île-de-France (28,3 %), de Lorraine (13 %) et de Rhône-Alpes (9,4 %). Le taux de victimisation, c’est-à-dire le nombre de signalements rapporté au nombre de pharmacie d’officine, s’élève à 0,63 en 2012 contre 0,76 en 2011 et 0,49 en 2010. Dans la grande majorité des cas, le motif de l’agression est le vol de la caisse (63 cas). Les stupéfiants sont cités dans 26 cas, le refus de vente pour non-conformité des droits dans 11 cas et les autres refus de vente dans 14 cas. Les agressions verbales ont baissé en 2012 (52 contre 70 en 2011), mais sont de plus en plus violentes. Et les vols à main armée ont augmenté (33 cas en 2012 contre 27 en 2011). Les menaces et agressions physiques baissent légèrement (respectivement 37 et 14 cas en 2012, contre 44 et 19 en 2011). Suite à ces agressions, les conséquences pour les pharmaciens concernés sont variables : sans gravité pour 53 d’entre eux, mais pouvant aller jusqu’à un arrêt de travail (6 cas) voire une hospitalisation (2 cas). L’Ordre déplore que, dans 30 % des cas, les pharmaciens ayant déclaré une agression ne portent pas plainte. « En effet, ces sous-déclarations n’aident pas leur prise en compte par les autorités », souligne l’instance.

A.-G.M.