La déclaration de Roselyne Bachelot il y a quelques mois concernant une nouvelle possibilité de vendre certains médicaments sur internet a déchaîné les plumes et plusieurs voix se sont élevées pour en dénoncer les dangers. Aujourd’hui, où en est la réflexion ?
Les pharmacies françaises pourront-elles un jour vendre des médicaments sur internet ? Si les déclarations faites en avril dernier par la ministre de la santé ont eu pour conséquence un véritable coup de projecteur sur cette problématique, la réflexion est amorcée depuis plusieurs années au sein de l’Ordre des pharmaciens. « Nous ne pouvons pas ignorer les possibilités qu’offre internet, notamment dans le domaine de la vente. Plutôt que de nous voir imposer une décision qui ne nous convienne pas, nous devons, au sein de la profession, nous préparer à cette éventualité », souligne Alain Breckler, pharmacien et chargé de mission internet pour le conseil central A de l’Ordre des pharmaciens. Ainsi, le groupe de travail créé en 2007 par le Forum des droits sur l’internet a émis des recommandations qui permettraient de sécuriser l’achat d’un médicament sur internet.
Première recommandation, seuls les médicaments sans ordonnance seraient concernés par ce modèle de vente. Autre recommandation notable, le maintien du monopole pharmaceutique. Seuls des sites internet appartenant à des officines existant physiquement seraient autorisés à pratiquer la vente de médicament sur la toile. À l’Ordre des pharmaciens de gérer un portail des pharmacies possédant un site électronique. Concernant la délivrance et le bon usage du médicament, dont le pharmacien est le garant, le groupe de travail recommande de privilégier le retrait des produits directement à l’officine ou le portage à domicile. En revanche, certaines interrogations subsistent, telles que l’intégration du dossier pharmaceutique, et ainsi la pérennisation de la démarche initiée par l’Ordre et visant à garantir la sécurité du patient.
À ce jour, aucune échéance n’est avancée concernant la vente de médicaments sur internet. Cependant, l’année 2011 pourrait être une année décisive, à moins que la perspective des élections présidentielles de 2012 ait pour conséquence de ranger le dossier dans les cartons.
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