LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN - Alors qu’une nouvelle campagne Leclerc s’attaque aux médicaments, des officinaux réclament de pouvoir se battre à armes égales sur le terrain de la communication. Que répond l’Ordre ?
JEAN-CHARLES TELLIER - D’un côté, nous avons quelqu’un qui vend de la parapharmacie, et, en face, nous avons des pharmaciens, individuels ou groupés, chez lesquels il n’existe pas de politique générale des prix. J’ai donc du mal à imaginer une riposte à armes égales. On ne répond pas à la provocation par la provocation, encore moins quand il s’agit d’un sujet si sérieux. Dire comme Leclerc que des produits Nuxe ou Caudalie – qui ne sont pas de première nécessité – sont moins chers chez lui que dans certaines pharmacies où il a fait des relevés de prix n’est pas significatif. En pharmacie, le patient trouve non seulement le médicament, mais aussi l’accompagnement, le conseil et la proximité. Dans ce cadre, il va falloir que le pharmacien communique sur ce qu’il sait faire, une fois qu’il sera sûr qu’il sait bien faire.
Quelles sont vos recommandations sur ce point ?
Il existe un excellent système au Québec où chaque pharmacie possède un panneau identique de 1 m2, qui liste toutes les missions possibles du pharmacien et chaque officine coche ce qui la concerne. Inutile de dire qu’on peut tout faire, on perdrait toute crédibilité. On ne communique bien que sur ce qu’on sait faire. À chacun de se lancer dans une mission qui lui plaît et qui va convenir à sa patientèle. Si un pharmacien propose un service que son confrère ne fait pas, les patients se chargeront de le faire savoir. Face à cela, toutes les campagnes Leclerc resteront impuissantes.
En mars 2010, l’Ordre avait mis en place un groupe de travail sur la communication des officines vers le grand public. Où en est-on aujourd’hui ?
Ce groupe de travail ne s’est plus réuni. Il s’agissait de parler de la communication sur les nouveautés de l’exercice et, donc, au vu de la mise en place de la loi HPST. Nos partenaires ont été fort occupés ces derniers mois et il fallait s’assurer que la loi HPST prendrait la place annoncée. Nous attendons les derniers décrets et la façon dont les professionnels perçoivent les nouvelles missions, le groupe de travail pourra alors se réunir à nouveau.
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