LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN. – Où en est la France en matière de télémédecine ?
JEANNE BOSSI . – La télémédecine constitue un mode d’organisation des soins utilisant les nouvelles technologies mises en œuvre par les systèmes d’information. Sur notre territoire, elle s’est développée de façon très disparate, essentiellement dans les hôpitaux et pour des pathologies spécifiques. Jusqu’à présent, cette technologie correspondait à des projets locaux développés de façon isolée par des personnes intéressées. Mais aujourd’hui, la loi HPST crée une rupture car elle présente la télémédecine comme un moyen qui doit devenir courant et qui doit permettre l’établissement d’un diagnostic ainsi qu’une prise en charge la plus rapide possible des patients. À cet égard, un décret d’application viendra bientôt préciser le cadre dans lequel cette technologie doit se développer.
Quel est le rôle de l’ASIP Santé ?
L’ASIP Santé est une agence d’État placée sous la tutelle du ministère de la Santé et des Sports qui a pour objectif de favoriser le développement des systèmes d’information dans le domaine de la santé et le secteur médico-social. Il appartient donc à l’ASIP de définir l’ensemble des standards informatiques propres à la télémédecine comme n’importe quel autre outil de communication et d’information numérique utile à l’échange et à la coordination de soins. Cette technologie ne doit plus être exceptionnelle. Notre mission est de donner aux médecins les moyens de coordonner leurs actions au service du patient. Il faut donc établir des standards en matière de partage des données de santé et de langage. C’est à cela que nous nous employons en ce moment. Un premier cadre d’interopérabilité, défini en concertation avec les industriels, a été publié en octobre 2009 dans le but de fournir un modèle d’échange de données de santé (mise en place d’un identifiant de santé, agrément des hébergeurs). Nous souhaitons qu’il devienne une référence technique et de sécurité. Il est actuellement disponible sur le site de l’ASIP (www.asipsante.fr).
Comment l’officine peut-elle participer au développement de ces nouveaux outils ?
Le conseil national de l’Ordre des pharmaciens a mis en place le dossier pharmaceutique (DP) qui doit, conformément à la loi, s’intégrer dans le futur DMP. Pour qu’ils se construisent ensemble, les dossiers doivent adopter les mêmes règles d’échange et de communication. Le rôle de l’ASIP Santé est également de susciter des offres de la part des industriels afin de dégager par la suite des modèles économiques susceptibles de répondre aux besoins des patients dans le domaine du partage et de l’échange de données de santé.
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