LES CAMBRIOLAGES et les vols à la tire continuent d’augmenter en France. Même si les chiffres sont à prendre avec des pincettes en raison d’une modification des outils d’enregistrement, les résultats rendus publics vendredi dernier par l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) montrent une progression de 11,3 % en zone gendarmerie et de 8,1 % en zone police, entre août 2012 et juillet 2013. Les vols à la tire enregistrent, eux, une hausse de plus de 13 % en zone police, pour la même période. Quant aux vols à main armée, ils augmentent de 2,5 % en zone police et de près de 6 % en zone gendarmerie. Dans ce contexte, la société Call Medi Call a enquêté directement auprès des pharmaciens pour évaluer la situation au sein d’une profession particulièrement exposée aux actes délictueux. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes : 85 % des confrères déclarent avoir subi au moins un vol de produit ces douze derniers mois. Les agressions verbales sont également monnaie courante au comptoir : plus de 6 pharmaciens sur 10 y ont été confrontés au cours de l’année (48 % en ont subi de 1 à 5 et 14,4 % plus de 5). En revanche, les cambriolages sont exceptionnels (seulement 5,6 % des confrères en ayant subi un), tout comme les vols de caisse (3,4 %).
La cosmétique très prisée.
Le vol de produits représente donc, selon Call Medi Call, l’essentiel des actes de délinquance auxquels sont confrontés les officinaux. Et pour plus de la moitié d’entre eux, le nombre de boîtes dérobées atteint au moins la dizaine par an. Le manque à gagner ne dépasse pas, pour 60 % des titulaires, les 500 euros, mais peut représenter plus de 2000 euros (7 % des pharmaciens), voire plus de 10 000 euros (1,7 %). Les chapardeurs convoitent essentiellement la cosmétique féminine (85,2 % des réponses) et, dans une moindre mesure, les produits d’hygiène adulte (28 %) et les solaires (22 %).
Pourtant, les officinaux ne lésinent pas avec la sécurité. Plus de 60 % disposent d’un système de vidéosurveillance et 20 % d’un portique antivol. En fait, seulement 2 officines sur 10 ne possèdent aucune protection particulière. Malgré la hausse des cambriolages et des vols, la grande majorité des titulaires interrogés n’envisagent pas de renforcer leur dispositif antivol. Ainsi, près de 8 officinaux sur 10 ne se déclarent pas prêts à investir davantage pour mieux protéger leur officine.
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