Plusieurs ministres, récemment, se sont exprimés abondamment sur le contenu des programmes affichés par les candidats des Républicains, tous, selon eux, marqués au coin d'un libéralisme déchaîné. Il y a une vérité dans cette description des projets de Nicolas Sarkozy, d'Alain Juppé ou de François Fillon. L'ancien Premier ministre est celui qui propose les réformes les plus radicales et annonce des économies bugétaires de l'ordre de 100 milliards d'euros. Michel Sapin, par exemple, a eu beau jeu de se demander où M. Fillon allait trouver de telles sommes, alors que les économies que lui, Sapin, a réalisées, notamment par la réduction des transferts financiers de l'État aux collectivités locales, provoquent des ravages dans les communes, les départements et les régions, au point que François Baroin, président de l'Association des maires de France, a lancé un cri d'alarme. Cri que François Hollande a entendu puisqu'il a décidé de réduire de moitié la diminution de 2 milliards des transferts.
Pourtant, le débat n'est pas là. Il est dans l'absurdité de la bataille idéologique, qui, en France et en France seulement, continue d'agiter les milieux politiques alors que la maladie dont nous souffrons exige une thérapie sévère, que nous devons adopter non parce que nous appartiendrions à une Église ou à un clan mais parce que la nature du mal exige des médicaments appropriés.
Une dose de libéralisme économique est devenue indispensable et la raison en est bien simple. Si nous avons tellement besoin de protéger nos entreprises et donc de les taxer plus prudemment, c'est parce que, sur une économie de marché, nous avons greffé en quelque 70 ans un système public obèse et écrasant qui est incompatible avec des nécessités aussi grandes que l'épargne, l'investissement et la compétitivité. Il nous faut créer de la richesse et nous n'y parviendrons que si encourageons assez l'activité des entreprises pour qu'elles recommencent à embaucher, ce que, d'ailleurs, elles ont commencé à faire. Le raisonnement est logique, il n'a rien à voir avec une école de pensée.
L'expression du discrédit
On a inventé l'expression d'« ultra-libéralisme » pour discréditer une théorie économique associée à la droite. Il n'est pas sûr que les candidats républicains se retrouvent dans ce terme. Il est en revanche à peu près certain que soigner une économie malade du dirigisme par un surcroît d'interventionnisme étatique ne produira pas la guérison. À la notion de libéralisme, on peut substituer celle de pragmatisme. Le meilleur programme sera celui qui identifiera les causes du marasme et les extirpera une par une. Si cette thérapie passe par le libéralisme, qu'il en soit ainsi. Si ce n'est pas le libéralisme qu'il nous faut, qu'on nous explique pourquoi.
Mais on n'a pas besoin d'être un génie de l'économie pour savoir que nos voisins européens nous ont donné l'exemple de ce que nous devons faire. Je ne vois pas quel mal il y a à les imiter, si en dépend le salut de millions de chômeurs français. Je ne vois pas pourquoi nous ne ferions pas ce que l'Allemagne a fait il y a déjà quinze ans et que nous n'avons pas commencé à faire, alors que son économie produit aujourd'hui d'énormes excédents commerciaux et budgétaires et qu'elle peut s'offrir le luxe d'accueillir un million d'immigrés, ce qui fait d'elle la grande nation que nous ne sommes plus. Je ne vois pas pourquoi nous ne ferions pas ce que le Royaume-Uni a fait, encore plus brutalement que l'Allemagne, mais en obtenant que le taux de chômage tombe à 5 % quand il est le double en France. Le message de cet article est le suivant : Français, souffrez du stigmate libéral si, grâce à lui, vous retrouvez le plein emploi.
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