Des questions multiples sont posées sur la sécurité de nos aéroports où les diverses tâches de surveillance et de prévention des attentats sont souvent sous-traités à des services privés. L’Euro de football exige des moyens humains et matériels exceptionnels. La police, la gendarmerie et l’armée sont sur les dents depuis presque 18 mois et les actes de violence commis à l’occasion des manifestations contre la loi travail ont eu le double et malheureux effet de jeter la suspicion sur des bavures policières (certes regrettables mais inévitables en pareilles circonstances) et d’épuiser nerveusement les forces de l’ordre.
Soucieux jusqu’à l’obsession d’éviter un décès parmi les manifestants, l’État n’a pas réagi aux désordres avec la fermeté requise. Il n’utilise pas complètement les moyens que lui offre l’état d’urgence. Les exemples d’actes de destruction commis sous les yeux de la police sans qu’elle eût l’ordre d’intervenir sont nombreux pendant que se multiplient les protestations des manifestants, grévistes ou casseurs, toujours prêts à revendiquer les libertés offertes par la démocratie, mais jamais disposés à obéir au principe qui les sous-tend, à savoir que la liberté s’arrête là où elle commence à nuire aux autres citoyens.
En attendant que la vérité soit établie sur les circontances du crash de l’avion Paris-Le Caire, il est utile de rappeler que la menace terroriste contre la France n’a pas diminué d’un iota. Le conflit social aigu, durable, hargneux qui est né du recours au 49/3 crée sur l’ensemble du territoire une série de désordres qui ne peuvent que favoriser l’action terroriste. Pendant que les agents de police et gendarmes surveillent les manifestations, leur énergie ne peut être mise au service de la lutte anti-terroriste avec la même intensité.
Les hésitations de Hollande
Le gouvernement a décidé d’accueillir l’Euro de football et a juré d’en assurer la sécurité. Il a aussi décidé de ne pas céder à la contestation syndicale et populaire provoquée par la loi travail. S’il donnait l’impression de maîtriser tous les paramètres de ces crises diverses, il aurait raison. Mais, de même que François Hollande n’a pas vraiment choisi entre la politique de l’offre et celle de la demande, entre les mesures de type social-démocrate et les mesures libérales, entre la réforme et le statu quo, de même il n’a pas choisi entre la répression pure et simple des débordements, pourtant scandaleux, comme dans le cas de la voiture de police incendiée dans laquelle trois fonctionnaires ont failli mourir, et la sécurité... des casseurs.
Ni Manuel Valls ni le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, ne sont des chiffes molles. Leurs propos montrent moins l’exaspération que la frustration de ne pouvoir intervenir d’une manière plus décisive contre les exactions commises par des groupuscules organisés pour semer le chaos. Ce sont les ordres qui ne viennent pas de plus haut qu’eux.
Le président de la République va être rapidement contraint de faire le choix qu’il veut ignorer pour le moment. Il ne peut pas à la fois imposer la loi travail et accepter le désordre permanent qu’elle provoque. Si, par souci électoral, il se refuse à sévir contre les casseurs et contre la CGT qui, maintenant, bloque les points de livraison de carburant, il devra bientôt renoncer à la loi El Khomri. À l’inverse, et d’ailleurs pour la même raison électorale, s’il ne veut pas céder à la pression de la rue, il faudra qu’il assortisse sa fermeté politique d’une plus grande rigueur répressive. C’est à luide voir. Mais on ne peut pas être faible face à la violence et fort en politique.
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