Créé en 1989 et réunissant 3 200 officines, le groupement MVDA est la plus importante structure de ce type en Allemagne : en 2004, il a créé l’enseigne Linda pour ses adhérents souhaitant une intégration plus poussée. Celle-ci réunit actuellement 1 100 pharmacies, sur un positionnement axé sur la qualité, et vient de lancer un portail digital, « Linda 24/7 » qui permettra à ses membres de mieux répondre aux défis des ventes en ligne.
Comme le précisent les responsables du groupement, Linda 24/7 n’a rien à voir avec une pharmacie virtuelle, puisque chaque officine y conserve sa spécificité et sa clientèle, qui bénéficie des mêmes services que sur le terrain. En pratique, un patient, préalablement client ou non, se connecte sur le serveur d’une pharmacie et y passe sa commande : s’il le fait avant midi, il est certain de disposer de tous ses produits dès 16 heures à l’officine. Il devra joindre une photo de son ordonnance pour les prescriptions, laquelle sera revérifié lors de la remise. S’il le souhaite, il peut demander à se faire livrer chez lui, mais Linda a constaté que la demande de ses clients est faible dans ce domaine : « la majorité d’entre eux préfère récupérer son paquet à l’officine, notamment pour bénéficier des conseils dont ils ont souvent besoin », observe le groupement. En outre, les commandes via Linda 24/7 permettent au patient de conserver ses avantages habituels, comme son programme de fidélité et de réduction : Linda adhère en effet à PayBack, le plus grand système de ristournes allemand utilisé par les principales enseignes commerciales du pays.
Un renfort pour l'officine
Préparé depuis plusieurs mois, Linda 24/7 vient d'être officiellement présenté à Düsseldorf lors du salon Expopharm : il doit combiner la souplesse du digital et la qualité de la distribution, « à l’inverse de l’anonymat des pharmacies virtuelles et du désagrément de devoir attendre un livreur chez soi, sans savoir quand il viendra exactement », assurent ses promoteurs. Le système, innovant, a pu être réalisé grâce à une coopération approfondie entre Linda et le grossiste Phoenix. Linda voit dans son programme un moyen d’éviter la fuite des clients tout en renforçant la pharmacie d’officine. L’enseigne espère que la totalité de ses officines adhérera dans les mois qui viennent à ce nouveau dispositif.
Son initiative est d’autant plus souhaitable et urgente qu’après les pharmacies virtuelles, c’est au tour des « généralistes » de la vente en ligne, dont le géant Amazon, de s’intéresser de plus en plus au secteur du médicament. Plusieurs pharmacies en ligne se sont d’ailleurs déjà adossées sur les structures d’Amazon, et lui reversent pour cela une commission d’environ 15 % sur leurs commandes. Les produits sont disponibles sur le site d’Amazon, où le patient les commande, sans d’ailleurs vraiment savoir qu’il traite en réalité avec une pharmacie en ligne partenaire. Cette pharmacie livre alors les produits à Amazon, qui se charge ensuite de le délivrer au patient. Les clients d’Amazon titulaires du programme « Prime », payé par abonnement mensuel, peuvent, comme pour toutes leurs commandes, être livrés le jour même.
Près de 40 % du chiffre d’affaires
Médicaments chers : poids lourds de l’activité officinale
Les concentrations continuent
Hygie 31, Giropharm : grandes manœuvres au sein des groupements
Valorisation et transactions en 2023
La pharmacie, le commerce le plus dynamique de France
Gestion de l’officine
Télédéclarez votre chiffre d’affaires avant le 30 juin