Les manifestants, qui sont souvent de jeunes installés, estiment que les rabais sur les prescriptions vendues en ligne depuis les Pays-Bas, que le gouvernement se refuse toujours à interdire, menacent à terme tout le réseau officinal allemand.
Ils ont exprimé leur colère à travers de nombreuses banderoles ironiques, l’une parodiant par exemple la mention obligatoire figurant sur les publicités pour les OTC, « en cas de doute, demandez à votre pharmacien », avec le mot « pharmacien » barré et remplacé par le mot « ordinateur ».
Les trois initiateurs du mouvement estiment que leur mobilisation a été un succès, en dépit du silence des organisations professionnelles officielles, à l’exception d’un seul syndicat minoritaire. Le chiffre de 400 manifestants doit en effet être comparé avec le nombre total de pharmacies de Berlin, qui ne s’élève qu’à 812.
Les pharmaciens annoncent qu’ils resteront « vigilants » au cours des prochaines semaines, durant lesquelles l’Allemagne doit, justement, répondre à la demande de la Commission européenne de lever les restrictions qui limitent encore ces rabais consentis par les pharmacies en ligne basées à l’étranger, au nom de la libre concurrence. Même si le président de l’Ordre régional des pharmaciens de Berlin a défilé avec les manifestants, l’Ordre et les syndicats fédéraux préfèrent actuellement négocier avec le gouvernement pour le persuader de trouver une solution évitant l’extension de ces rabais, plutôt que d’entrer dans un processus de confrontation. Une position d’ailleurs vivement critiquée par une partie non négligeable des officinaux à travers le pays, qui réclament plus de fermeté de la part de leurs représentants.
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