Une application grâce à laquelle les patients cancéreux signalent en temps réel les effets secondaires de la chimiothérapie à leur médecin, permet d'allonger la survie de cinq mois.
Alors que se tient le plus grand colloque mondial sur le cancer à Chicago (conférence de l'American Society of Clinical Oncology, ASCO), de nombreuses molécules sont porteuses d’espoir et font l’objet de publications. Toutefois, une étude qui ne s’intéresse pas à un médicament en particulier mais simplement à une application, montre des résultats encourageants en termes de gain d’espérance de vie. Cette application accessible sur le Web ou sur Smartphone, baptisée STAR (Symptom tracking and reporting), permet aux patients cancéreux de communiquer les effets secondaires de leur chimiothérapie à leur médecin.
Cette étude a été menée auprès de 766 patients, tous diagnostiqués de différents cancers métastasés du poumon, du sein et de la prostate. Au final, elle montre que les utilisateurs de l'application (441 patients) ont vécu en moyenne cinq mois de plus (31 mois par rapport à 26 mois) que ceux du groupe témoin (325 patients) qui ont bénéficié d'un suivi classique. Au cours de l’étude, les malades ont rapporté une douzaine d’effets secondaires (perte d’appétit, nausées, fatigue, douleurs, etc.) et ont attribué une note de 1 à 5 de l’importance de ces effets indésirables. Une évaluation régulière des données et la mise en place de solutions pour limiter les effets secondaires ont également été mises en place, avec un suivi engagé des médecins. « Cinq mois de gain de vie, c’est loin d’être négligeable par rapport au gain de survie obtenu avec les nouveaux médicaments », lance Monika Kyranowska, qui a présenté l’étude lors de l’ASCO, en rappelant que « six traitements contre les tumeurs solides sur sept validés par la FDA en 2016 ne dépassent pas les 4,5 mois de survie supplémentaires par rapport au traitement standard ».
Par ailleurs, plusieurs molécules ont été distinguées lors de l’ASCO. Notamment l’abiratérone qui a permis de réduire de 38 % la mortalité des cancers de la prostate métastasés. Ou encore l’alectinib, qui a bloqué 15 mois de plus la prolifération d’une forme agressive du cancer du poumon, soit trois fois plus longtemps que le traitement de référence actuel. Enfin, le larotrectinib, qui s’est avéré prometteur contre une anomalie génétique rare qui dope la prolifération des cellules cancéreuse. Trois quarts des malades, enfants et adultes, ayant cette anomalie génétique et atteints de 17 différents types de cancers, ont répondu favorablement à cette thérapie.
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