La période des vœux, rituel auquel on s’adonne d’autant plus volontiers que les temps sont difficiles, ne doit pas masquer la réalité. Avec une croissance en berne, des comptes publics dans le rouge, un alourdissement de la fiscalité et le chômage qui s’aggrave, 2012 n’a pas été une bonne année. Pour 2013, la menace d’une récession plane, en France et dans toute l’Europe. Une période d’incertitudes s’installe.
La pharmacie n’échappe pas à la crise. L’activité régresse pour une majorité d’officinaux et la rentabilité est en chute libre. On assiste, en fait, à un changement d’époque et de modèle économique. Jusqu’à ces dernières années, la diminution régulière de la marge était compensée par une hausse du chiffre d’affaires. Désormais, la légère progression de la marge ne suffit pas à rattraper le recul du chiffre d’affaires. Le projet d’honoraire, censé pallier ces difficultés, a été reporté. Refera-il surface rapidement ? Et suffira-t-il à sortir l’économie de l’officine du marasme ? Là encore, l’incertitude est de mise.
Comme dans toute période de bouleversements, le pire peut arriver, comme le meilleur. Prenons l’exemple d’Internet. La transposition française d’une directive européenne sur la vente en ligne de médicaments est ressentie par beaucoup comme une menace. Mais l’encadrement de cette activité (dont le développement est par ailleurs inéluctable) par des pharmaciens d’officine n’est-elle pas une chance pour la profession, qui craint à juste titre que ce marché lui échappe ? Le débat est ouvert.
Quoi qu’il en soit, un effort d’adaptation à la nouvelle donne sera plus que jamais nécessaire. Il va falloir faire preuve d’imagination et de courage. Face à l’incertitude, la meilleure arme reste l’action.
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