La chasse au moustique tigre est ouverte

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Publié le 30/04/2018
Moustique

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Crédit photo : Phanie

À partir de demain et jusqu’au 30 novembre, le moustique tigre va faire l’objet d’une surveillance renforcée de la part des autorités sanitaires. La population est invitée à participer à la lutte contre la propagation de ce vecteur de la dengue, du Zika et du chikungunya.

Alors qu’il est désormais installé de manière permanente dans 42 départements français (voir article « abonné »), le moustique tigre (ou Aedes albopictus) est la cible des pouvoirs publics. Comme le signale la Direction générale de la santé (DGS), la surveillance sera renforcée pendant toute sa période d’activité, soit du 1er mai au 30 novembre.

Il s’agit de combattre la prolifération de ce vecteur d’arboviroses (chikungunya, dengue, Zika…) sur deux axes. Tout d’abord, le risque d’importation en provenance des territoires ultramarins, notamment de La Réunion où sévit une épidémie de dengue, doit être endigué afin d’exclure toute transmission autochtone (cas de personnes piquées et contaminées en métropole).

Comme le note la DGS, dès lors qu’« un cycle de transmission autochtone est généré, il peut être à l'origine d'un ou plusieurs foyers épidémiques ». Par ailleurs, il convient de limiter sa progression sur le territoire métropolitain, deux régions et 46 départements, étant encore épargnés. La DGS publie des recommandations à l’intention des voyageurs se rendant à La Réunion, mais aussi aux Antilles, en Polynésie française, en Amérique centrale et du Sud, aux îles françaises du Pacifique, Mayotte, les Seychelles, en Guyane et en Asie du Sud-Est, leur préconisant de se prémunir contre les piqûres de moustiques (utilisations de répulsifs, vêtements longs…).

Si à son retour un voyageur présente dans les sept jours des signes évocateurs de la dengue (douleurs articulaires, douleurs musculaires, maux de tête, éruption cutanée avec ou sans fièvre, conjonctivite), elle doit consulter un médecin, mais aussi continuer à se protéger contre les piqûres de moustiques, afin de ne pas transmettre la maladie en métropole. Cette dernière précaution est d’autant plus importante si le moustique tigre est présent dans le département où la personne réside habituellement.

Parallèlement, les pouvoirs publics incitent les Français à éviter la prolifération des moustiques par des gestes simples, comme la suppression des eaux stagnantes permettant la reproduction du moustique (pots de fleurs, gouttières, pneus usagés…) et à alerter sur la présence de moustique tigre via l’application mobile IMoustique, disponible gratuitement sur l’AppStore et Google Play Plus. Enfin, la DGS rappelle aux professionnels de santé qu’il est très important de signaler à l’ARS tout cas de dengue, de chikungunya ou de Zika.


Source : lequotidiendupharmacien.fr