LA PERTE d’autonomie engendrée par la maladie d’Alzheimer coûte cher : « Environ 1 000 euros pour les patients résidants à leur domicile ; 2 500 euros pour ceux qui sont en institution », affirme Marie-Odile Desana, présidente de France Alzheimer*. Pour améliorer leur quotidien et celui de leurs familles, l’association met en place des actions gratuites : soutien psychologique, formation des aidants, ateliers mémoire, musicothérapie, séjours vacances... mais des solutions nouvelles sont nécessaires.
C’est justement dans cet esprit qu’AG2R La Mondiale (institut de prévoyance, société d’assurance et d’accompagnement patrimoniale) s’est engagée dans la robotique. « Nous avons investi au sein de Robolution Capital, un fonds d’investissement européens dédié à la robotique de services qui a levé 80 millions d’euros pour aider les sociétés françaises et européennes du secteur et accompagner leur croissance. C’est un investissement financier mais aussi social car les robots peuvent apporter des services aux personnes en situation de dépendance », indique Éric Sanchez, directeur du développement de l’engagement social d’AG2R La Mondiale.
Un outil de communication.
De fait, Robolution Capital mise notamment sur le développement de robots intelligents dans les années à venir au service de tous et notamment des patients. « Nous soutenons par exemple, la société Awabot qui commercialise depuis mars 2013 un robot de télé-présence. Véritable "Skype sur roulettes", ce robot peut avancer, reculer, tourner et donc, venir à la rencontre du patient, converser avec lui, qu’il soit à son domicile ou à l’hôpital. Obligatoirement relié à une personne (famille du patient, plate-forme médicale ou psychologique...), il rassure le malade et son entourage. Il comprend un écran qui permet à l’équipe médicale ou aux proches du patient de surveiller ce dernier-là où il se trouve », souligne Bruno Bonnell, associé fondateur de Robolution Capital.
Le robot d’Awabot est un vrai outil de communication utile pour tous les patients en perte d’autonomie. Mais aussi, pour leurs proches qui ne peuvent toujours se trouver au chevet de ces derniers. « D’ici l’année prochaine, ce type de robot sera équipé de capteurs intelligents. Exemple : en regardant le blanc de l’œil du patient, le robot pourrait être capable de donner sa température, sa pression sanguine, son rythme cardiaque, de détecter des odeurs... relié à un centre médical, il permettra de faire de la prévention, de prendre le pouls d’un patient qui serait seul à son domicile », explique Bruno Bonnell. La version professionnelle du robot d’Awabot (pour les hôpitaux, maisons de retraites...) appelée « Beam Pro » coûte 15 000 euros***. Une version grand public à 1 500 euros sera commercialisée en France à la fin de l’année.
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