POUVOIR vendre la médication officinale par Internet ? Pourquoi pas, répond le Collectif national des groupements de pharmaciens d’officine (CNGPO). Mais pas à n’importe quelles conditions. « Des prérequis sont indispensables pour limiter toute dérive et garantir la sécurité des patients », affirme l’association qui réunit la plupart des groupements. En effet, pour le CNGPO, le commerce en ligne de médicaments doit être encadré. La vente sur Internet doit ainsi être réservée aux seuls pharmaciens d’officine. L’internaute doit, pour sa part, pouvoir clairement repérer et identifier le site de la pharmacie inscrite à l’Ordre. « Le site d’achat doit également donner des informations sur les médicaments, les services et les prix pratiqués à l’officine identifiée afin de donner à l’internaute la possibilité de comparer et garantir ainsi une concurrence plus ouverte », souligne le Collectif. Afin de garantir la sécurité des patients, celui-ci préconise une préparation et une récupération de la commande au sein de l’officine identifiée par le site. « Le pharmacien doit avoir un contact avec le patient pour le conseiller sur l’utilisation et la pertinence du choix du ou des médicaments sélectionnés et ainsi limiter au maximum les risques de mauvais usage ou d’interactions médicamenteuses », insiste le CNGPO. C’est aussi un moyen de permettre l’alimentation du dossier pharmaceutique (DP).
« Vendre des médicaments sur Internet suit l’évolution des modes d’achat et des attentes de certains consommateurs, explique le président du CNGPO, Pascal Louis. Toutefois, comme le médicament n’est pas un produit de consommation courante, les trois conditions exigées par le CNGPO sont indispensables et non négociables. Elles garantissent la qualité et la sécurité de la délivrance des médicaments aux patients. »
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