IL S’APPELLE Tim Cannon. Il est passionné d’informatique, de biologie et de high-tech. Avec une demi-douzaine de copains il a fondé à Pittsburg (Pennsylvanie, États-Unis) le groupe des « Grinders ». Ces body hackers (pirates du corps humain) ont bricolé dans un sous-sol un drôle de gadget baptisé Circadia. Leur démarche, qui combine art, technologie et transhumanisme, vise à implanter sur eux-mêmes des dispositifs électroniques leur conférant de nouvelles capacités et de nouveaux sens. Le rêve de « l’humain augmenté » n’est pas loin. Ces capteurs implantés devront, à terme, mesurer en continu la température corporelle, le rythme cardiaque ou le pH sanguin. Mais, pour l’heure, Circadia se cantonne à la mesure de la température. La transmission de l’information à un téléphone portable se faisant via une liaison bluetooth. Implanté dans l’avant-bras de Tim Cannon depuis plusieurs semaines, le capteur, de la taille d’un smartphone (tout de même !), est même équipé d’une diode lumineuse censée alerter le porteur en cas de problème sérieux. Pour avoir visionné la démonstration du body hacker sur le Net, reconnaissons que voir la lumière s’allumer en transparence derrière la peau donne un peu le frisson… De son côté, Shawn Sarver, un autre cyborg amateur, s’est fait greffer sous la peau de l’annulaire un implant aux propriétés magnétiques qui lui permet de tenir en pseudo-lévitation, et à bout de doigt, quelques menus objets métalliques. Là encore, la démonstration de ce « pouvoir » magique fait naître le frisson. Pour le moment, reconnaissent les body hackers, ces expériences d’implantations n’ont qu’un objectif, démontrer que ces dispositifs peuvent fonctionner en quasi-autonomie à l’intérieur du corps humain.
Une utilité discutable. Surtout que ces capteurs ne sont pas destinés spécifiquement aux malades ou aux personnes à risques, mais au tout-venant. Discutable également si l’on considère également le risque important d’infection inhérent à l’introduction sauvage - hors du champ médical - d’implants qui n’ont encore rien de dispositifs médicaux. De tels incidents ne sont pas encore rapportés, mais on imagine aisément que le rêve des body hackers pourrait alors se transformer rapidement en cauchemar.
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