En octobre dernier, c’était seulement un prélancement. Aujourd’hui, la plateforme digitale Link de l’OCP est fin prête pour être diffusée auprès du plus grand nombre. Les neuf mois qui se sont écoulés entre-temps ont pourtant vu le nombre d’abonnés dépasser largement le cap des 5 000 pharmacies, soit près du double de ce qui était prévu par la direction de l’OCP. Ces pharmacies, le plus souvent déjà clientes de la plateforme existante, Points, ou encore de sa base de données Clickadoc, ont pourtant sauté le pas avec un outil alors incomplet. « Les pharmaciens sont demandeurs de solutions digitales, justifie Hubert Olivier, président d'OCP, les développements se sont faits dès lors dans une logique de coconstruction avec les pharmaciens. » Cette période a donc aussi servi pour intégrer les remontées des pharmaciens jugées les plus utiles à la plateforme. Citons par exemple, la possibilité pour eux d’afficher les statistiques de ventes au moment du processus d’achat d’un produit donné auprès de l’OCP. « Le pharmacien est gestionnaire, professionnel de santé, entrepreneur, il ne l’est pas alternativement, mais tout cela à la fois », commente Hubert Olivier. Link a été conçu dans cet esprit, une solution digitale globale, une sorte de tout-en-un, expression volontiers employée par le président de l’OCP, pour aider le pharmacien dans toutes les dimensions de son métier. Et pour simplifier son quotidien.
Achats, statistiques, pilotage, management
Link est tout à la fois un outil capable de gérer les achats de façon simple et rapide, grâce à un moteur de recherche fait maison, mais aussi d’afficher des statistiques de ventes, des prix pratiqués dans une zone de chalandise donnée ou au sein d'un groupement, de digitaliser certaines tâches, et même, en option, une application clients que le pharmacien peut proposer à ses patients. Tout ceci existe sur le marché mais de manière éparse. L’intérêt de cette surcouche digitale qu’est Link est d’utiliser l’ouverture et la facilité d’usage qu’offrent les technologies du Web tout en assurant en arrière-plan la puissance de traitement des plateformes hébergées. C’est pour Hubert Olivier le premier outil digital global proposé aux pharmaciens.
Link se superpose ainsi à l’informatique officinale traditionnelle. Elle en est pourtant un sérieux concurrent, les éditeurs de LGO, en tout cas les plus importants d’entre eux, cherchant eux aussi à se positionner en tant qu’acteur métier global pour l’officine. L’OCP estime néanmoins Link plus complémentaire à l’informatique de gestion que concurrente. Des passerelles ont par exemple été développées, ou sont sur le point de l’être, pour éviter des doubles saisies quand un pharmacien client de Link fait une commande.
Sécurité, authentification
Ce chantier « titanesque », selon Hubert Olivier, a nécessité des partenariats avec des sociétés comme OSPharm pour la partie statistiques, avec Vidal pour permettre aux pharmaciens d’avoir accès à des contenus sur les pathologies. L’OCP insiste également sur l’importance de la sécurité et des processus d’authentification. « Dans notre application patients par exemple, les échanges se font de façon cryptée, y compris la réservation d’ordonnances, une application pourtant courante mais peu sécurisée », explique Hubert Olivier. Link est disponible sous forme d’abonnement mensuel, de 79 €, ou de 49 € si le pharmacien ne souhaite pas l’application patients proposée par le grossiste répartiteur qui, de fait, consolide sa nouvelle stature de fournisseur de produits et de services de santé.
Près de 40 % du chiffre d’affaires
Médicaments chers : poids lourds de l’activité officinale
Les concentrations continuent
Hygie 31, Giropharm : grandes manœuvres au sein des groupements
Valorisation et transactions en 2023
La pharmacie, le commerce le plus dynamique de France
Gestion de l’officine
Télédéclarez votre chiffre d’affaires avant le 30 juin