Les applications des objets connectés dans le domaine de la santé sont bien perçues par les patients. C’est la conclusion d’un sondage réalisé début janvier auprès de 1 001 personnes par l’IFOP pour PHR. Le groupement s’est lancé en décembre dernier dans la commercialisation de produits connectés (balance, oxymètre, autotensiomètre, thermomètres, brosses à dents…) en coopération avec la société Lick.
Les résultats du sondage font apparaître que si seulement 13 % des personnes interrogées possèdent un objet connecté, elles sont 72 % à estimer que cette technologie leur permettrait une plus grande autonomie, 73 % un meilleur échange avec les professionnels de santé, et 79 % un meilleur suivi de leur santé.
Pour autant, le sondage fait apparaître une réalité cuisante pour le pharmacien. Car si celui-ci est clairement identifié comme distributeur légitime de ces produits, le référent désigné pour l’interprétation des données est, dans la moitié des cas, le médecin. Seulement 3 % des personnes interrogées estiment qu’il est du domaine du pharmacien d’analyser ces informations. En tout pragmatisme, elles attendent avant tout de l’officine la vente de tensiomètres, de lecteur de glycémie et d’outil permettant l’analyse du sommeil.
Le pharmacien n’est toutefois pas totalement exclu d’une fonction plus médicale puisque 88 % des personnes interrogées sont prêtes à partager avec lui des données sur leur traitement. Ce dernier saura-t-il tirer partie de ce capital confiance pour mieux s’approprier le rôle d’acteur référent dans la lecture des données connectées ? Le groupement PHR prévoit de les préparer à ce nouveau rôle. « Leur légitimité doit être acquise dans ce domaine où ils pourront se comporter en acteur de santé », déclare Lucien Benattan, président de PHR, qui promet « des journées de formation en e-santé au sein de l’université de Ma Pharmacie référence ».
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