Deux nouvelles structures sont apparues dans le paysage officinal. Le Cercle des réseaux officinaux indépendants sous enseigne (CROIE) a été créé en mai 2013 par Évolupharm, Giropharm, Népenthès et Pharmodel Group pour « représenter et promouvoir le schéma d’indépendance capitalistique des enseignes de pharmacie et de leurs affiliés ». C’est donc le tout premier regroupement d’enseignes de pharmacie.
Au même moment, Didier Le Bail, titulaire à Grasse (Alpes-Maritimes), mettait sur pied le groupe Agir Pharma qui réunit 10 groupements locaux ou régionaux. « Le but n’était pas de fédérer des groupements nationaux mais des structures actives localement, plus réactives de par le nombre d’adhérents », précise Didier Le Bail. Agir Pharma a pour vocation de monter des opérations communes, provoquer les échanges d’expériences, mutualiser les moyens et compétences mais aussi les formations, faciliter les partenariats avec les laboratoires et bénéficier d’un poids plus important lors des négociations commerciales.
Cette politique de regroupement n’est pas nouvelle mais semble s’étendre. En effet, en 1997, le groupe APSARA montrait l’exemple en créant la première fédération européenne de groupements pharmaceutiques, réunissant une dizaine de structures locales ou régionales, afin de mettre en place une politique de communication commune, un référencement commun, un développement économique et marketing commun. En résumé, il s’agissait de mutualiser des moyens au service de groupements locaux poursuivant les mêmes buts.
Cinq ans plus tard, un autre regroupement voyait le jour, cette fois sous la forme du Collectif national des groupements de pharmaciens d’officine. L’ambition est alors de « faire évoluer la profession de pharmacien d’officine, mettre en exergue le rôle stratégique des groupements dans le circuit de distribution du médicament et offrir à tous une vision prospective en réponse aux enjeux économiques et de santé publique ».
En 2008, c’est au tour de l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO) d’apparaître dans un paysage alors particulièrement menacé par la grande distribution, et notamment par l’appétence du groupe Leclerc pour les médicaments sans ordonnance. C’est ainsi que les répliques sur fond judiciaire s’organisent. Aujourd’hui, l’UDGPO compte huit adhérents officiellement déclarés mais annonce l’arrivée de six nouveaux réseaux d’ici à la fin 2013.
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