TRAITER le mal par le mal, l’idée n’est pas neuve. Mais dans la prise en charge des phobies, cette démarche est en train de prendre une dimension nouvelle. Ce sont les applications et outils de la réalité virtuelle qui viennent aujourd’hui au secours des arachnophobes et autres acrophobes (personnes ayant la peur du vide). La semaine dernière, au cœur du salon des technologies et usages du virtuel à Laval (Mayenne), il en était beaucoup question. On peut désormais traiter l’anxiété de patients phobiques en les exposant à des stimuli liés à leurs phobies dans un environnement virtuel thérapeutique. Des exemples de réussite ? Le Dr Stéphane Bouchard, titulaire de la chaire de recherche du Canada en cyberpsychologie, explique que grâce à un casque de réalité virtuelle des personnes sujettes au vertige sont capables de sauter à pieds joints - virtuellement bien sûr - dans un gouffre à plusieurs reprises. À la suite de quoi, elles ne se sentent plus attirées malgré elles par le vide dans la vie réelle. Le Professeur de psychologie de Regensburg, en Allemagne, réalise, lui, quasiment le même miracle, mais sur autre phobie, celle des araignées. Il parvient en une semaine à faire toucher des mygales vivantes à des sujets arachnophobes préalablement traités par le biais de la réalité virtuelle. Dernier exemple étonnant de traitement assisté par l’informatique, celui de l’obésité. Le Dr Georgina Cardenas-Lopez, de l’université de Mexico, invite des obèses à visiter (virtuellement, là encore) des lieux où ils doivent exercer un contrôle sur eux-mêmes. Une pâtisserie, par exemple. Résultat ? Par rapport au traitement classique de l’obésité, cette méthode permet d’atteindre une perte supplémentaire de kilos représentant entre 15 à 20 % du poids de départ. Les applications sont nombreuses et laissent imaginer les développements les plus divers. Une idée ? Des lunettes qui permettraient à certains prescripteurs de ne plus avoir peur des génériques…
Traitement des phobies
Réalité virtuelle contre maladies réelles
Par
Publié le 13/04/2015
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Article réservé aux abonnés
DIDIER DOUKHAN
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3170
Près de 40 % du chiffre d’affaires
Médicaments chers : poids lourds de l’activité officinale
Les concentrations continuent
Hygie 31, Giropharm : grandes manœuvres au sein des groupements
Valorisation et transactions en 2023
La pharmacie, le commerce le plus dynamique de France
Gestion de l’officine
Télédéclarez votre chiffre d’affaires avant le 30 juin