Alors que les partenaires sociaux sont convoqués demain pour un bilan à mi-parcours de la réforme des retraites, les pharmaciens sont invités à réaffirmer les particularités de leur système de retraite.
La réforme des retraites annoncée par le gouvernement, en particulier la création d’un régime universel, inquiète la profession. La Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens (CAVP) en avait fait l’objet de ses rencontres, en avril dernier (lire notre article « abonné »).
Alors que le projet gouvernemental avance vers ce qui sera sans doute une réforme systémique selon le principe « un euro cotisé donnera les mêmes droits à tous », la CAVP rappelle les singularités de son modèle. Les pharmaciens sont en effet les premiers à avoir adopté un financement hybride de leur retraite, incluant, au-delà des pensions de répartition, un complément de retraite par capitalisation obligatoire.
Ce dispositif, créé il y a 56 ans, doit aujourd’hui être défendu, estime la CAVP. « Il faut respecter les capacités contributives spécifiques des professionnels libéraux en limitant l’assiette du régime universel et en réduisant le taux de cotisation », expose la caisse, précisant qu’« une sollicitation excessive de la capacité contributive des pharmaciens aurait pour conséquence l’extinction de leur régime de capitalisation ».
La CAVP s’engage à défendre ce modèle atypique et à rappeler aux pouvoirs publics les engagements pris pour la pérennisation du régime par capitalisation des pharmaciens. Parallèlement, la caisse affirme qu’elle continuera à œuvrer afin de préserver les réserves constituées dans le régime complémentaire par répartition par un effort de surcotisation, à hauteur de 1,3 milliard d’euros.
Pour donner encore davantage de poids à la défense du système, la CAVP invite tous les pharmaciens à participer à une enquête d'ici au 14 octobre sur le site www.cavp.fr. Les résultats abonderont la rédaction d’un Livre blanc qui sera remis au Haut-Commissariat à la réforme des retraites.
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