Les fake news ont contaminé le domaine de la santé. Derrière ces fausses informations, on trouve parfois des « petites mains » payées pour les créer et les alimenter.
Elle s'appelle Violeta, est professeur d'anglais, mère de deux enfants et ne veut pas donner son nom de famille. Elle fait partie des nombreuses petites mains de Veles, la ville macédonienne désormais connue pour avoir conçu des centaines de sites et autres pages Facebook « destinés à vanter Donald Trump et à salir ses adversaires » en 2016.
Les petites mains sont faciles à trouver dans un pays aux perspectives limitées (55 % de chômage) et au salaire moyen plafonnant à 350 euros mensuels. Violeta l'explique parfaitement : « Je sais que c'est mal de prendre un boulot qui consiste à dire "Hé ! Les vaccins tuent", "L'Holocauste n'a pas existé" ou encore à faire la promotion de Trump. Mais quand vous avez faim, vous n'avez pas le luxe de penser au progrès démocratique. »
Durant la période électorale américaine, elle parvenait à doubler son salaire en travaillant trois heures par jour. Aujourd'hui, cette activité annexe lui permet de toucher 150 euros mensuels, en liquide.
Avec l'AFP.
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