Laurent Filoche, président de l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO), a eu la mauvaise surprise de se voir associer à Marylise Lebranchu, Laurence Rossignol et Laurent Wauquiez dans la liste des « 500 qui jettent notre argent par les fenêtres » dressée par le magazine « Capital » dans son numéro d’octobre. Le seul reproche qui lui est adressé est d'avoir obtenu la condamnation du site Doctipharma. Et d'avoir sauvé, par là même, le monopole des pharmaciens…
Sur plusieurs pages, le mensuel économique liste les personnalités coupables de favoriser « petits arrangements fiscaux, régimes généraux de retraite et avantages pas toujours justifiés de certaines professions » qui coûtent chaque année des fortunes à l’État « au détriment de tous les autres contribuables ».
Ce qui vaut au président de l'UDGPO de côtoyer dans cet aréopage de patrons, hauts fonctionnaires, élus et autres syndicalistes, est l'action intentée en justice par l'organisation contre le site Doctipharma, filiale de Doctissimo, propriété du groupe Lagardère. Les groupements avaient en effet obtenu, le 30 mai dernier, par décision du tribunal de commerce de Nanterre, la fermeture des pages dédiées à la vente en ligne de médicaments sans ordonnance (voir notre article « abonné » sur le sujet).
Pour « Capital » (publication du groupe Prisma Media), ce jugement est, de toute évidence, un signal néfaste au développement de la vente en ligne de médicaments en France. Pire, pour « Capital », « avec lui, les pharmaciens ne sont pas près de perdre leur monopole ». Un compliment en forme de reproche.
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