Président de l'Union française pour une médecine libre (UFML), le Dr Jérôme Marty n'apprécie pas du tout de voir les pharmaciens s'emparer de nouvelles missions.
Dans un tweet particulièrement virulent publié le 21 novembre, le Dr Jérôme Marty, président de l'Union française pour une médecine libre (UFML) et chroniqueur pour les « Grandes gueules » sur RMC, s'insurge contre la dispensation adaptée. Inacceptable pour lui « d'inciter financièrement le pharmacien à ne pas dispenser tout ou partie des traitements à posologie variable prescrits par le médecin ». Plus généralement, il reproche aux syndicats de pharmaciens d'officine d'obtenir des missions « dans le dos des médecins ». « Si nous signions un accord pour obtenir une part des actes des pharmaciens sans leur présence active aux discussions, quelle serait leur réaction ? », s'offusque-t-il. La dispensation adaptée est la goutte d'eau qui fait déborder le vase pour le Dr Marty, qui fait une promesse aux pharmaciens en conclusion de son tweet : « Continuez les gars et on va s'occuper de vous ».
Sur les réseaux sociaux, la saillie du Dr Marty n'a pas manqué de faire réagir. Président de l'Union régionale de professionnels de santé (URPS) pharmaciens Auvergne-Rhône-Alpes, Olivier Rozaire y voit surtout un moyen de se faire remarquer en vue des élections aux URPS. « Son syndicat n'est pas représenté au sein des URPS, les élections approchent et il souhaite obtenir une mandature. » Olivier Rozaire regrette également que le Dr Marty se serve de l'émission de radio où il intervient pour diffuser des informations inexactes, sur la vaccination notamment. « Sa démarche inquiète aussi des médecins. Certains sont ulcérés par ses propos. »
Dans un communiqué publié ce 22 novembre, le syndicat MG France a lui aussi tenu à réagir après la signature de l'avenant 19 entre l'assurance-maladie et l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO). MG France « met en garde les signataires contre le caractère provocateur et contre-productif d'un avenant signé contre l'avis des professionnels concernés ». Pour le syndicat présidé par le Dr Jacques Battistoni, la dispensation de médicaments nécessite bien sûr « le conseil du pharmacien, mais doit s'inscrire dans le cadre d'un accord interprofessionnel et de protocoles validés par les professionnels de terrain ».
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