« Le monde du digital et celui de la santé sont deux mondes aux règles et aux identités fortes, aux cultures très différentes. Le premier est marqué par la rapidité et l’agilité tandis que le second est caractérisé par la prudence. »
À la croisée de ces deux mondes se trouve la e santé, à laquelle il est nécessaire de donner une nouvelle impulsion. C’est ainsi que Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, a présenté la nouvelle stratégie nationale e santé pour l’horizon 2020 avec un objectif : faire en sorte que les acteurs du numérique se familiarisent avec les valeurs et les règles de la santé, tandis que les acteurs de la santé adaptent ces règles pour saisir les opportunités du numérique.
Interopérabilité des systèmes
Cette stratégie a pour objectif d’offrir un cadre qui permettra de faciliter l’interopérabilité des systèmes d’information médicaux, notamment autour du DMP, et de structurer l’action des éditeurs de logiciels en santé autour de règles opposables et de terminologies partagées. Une fonction d’administrateur des données de santé va être créée au ministère. Elle entend également travailler sur les méthodes d’évaluation des produits de santé de façon à les adapter à la rapidité de l’innovation. Sur un plan administratif, cette stratégie vise à faciliter l’action des acteurs de la e santé et les démarches des patients eux-mêmes, et à favoriser la co-innovation, par exemple en mettant à disposition des espaces dédiés aux start-up dans les bâtiments hospitaliers. Marisol Touraine a également annoncé la création d’un conseil stratégique à l’automne prochain pour piloter la mise en œuvre de cette stratégie e santé.
L’Alliance E-Health France, qui regroupe les entreprises de la e santé, a salué ces annonces. Mais elle souhaite une mise en œuvre rapide et concrète de ces ambitions, notant le retard accumulé par la France dans le domaine de la santé numérique comparativement à d’autres pays, et ce malgré le fort potentiel industriel, médical et technologique du pays. Elle attend notamment que le conseil stratégique annoncé pour l’automne prochain soit doté de pouvoirs de pilotage et de décision, et que le cadre administratif, aujourd’hui inadapté, évolue rapidement.
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