Le geste du nouveau ministre de la Santé, Olivier Véran, qui a accepté de retirer le terme de plateforme du projet de loi ASAP, ne suffit pas à calmer la colère de la FSPF qui dénonce, dans ce texte, d’autres règles d’assouplissement de la vente en ligne de médicament, inacceptables selon elle.
Revu et corrigé, le texte du projet de loi relative à l’accélération et à la simplification de l’action publique (ASAP), qui a été soumis hier aux représentants de la profession, ne satisfait toujours pas la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Bien qu’édulcoré de la notion de plateforme suite aux protestations des syndicats de pharmaciens, l’article 34 du projet de loi ASAP contient « encore tous les points non négociables », rappelle Philippe Besset.
Le président de la FSPF souligne ainsi que le syndicat reste opposé « aux locaux déportés et aux modifications de calculs du seuil de l’adjoint qui supprimeraient du chiffre d’affaires certaines catégories de produits ». La FSPF avait sur ce dernier point fait une autre proposition, certes déconnectée de la vente en ligne de médicaments, mais qui, relevant d’une simplification, s’inscrit dans l’esprit de la loi. La FSPF répète ainsi l’une de ses revendications concernant « le principe d’une télédéclaration du chiffre d’affaires pour le calcul du nombre d’adjoints et l’exclusion de ce calcul du chiffre d’affaires réalisé par les médicaments chers ».
Toujours dans l’objectif de simplifier l’exercice professionnel, la FSPF réitère sa volonté de voir ce projet de loi permettre aux officines, même les plus petites, de mieux acheter. Philippe Besset avait ainsi suggéré en début de semaine que les SRA (structures de regroupement à l’achat) puissent être reconnues comme des officines par les laboratoires (voir article « abonné »). Enfin, réaffirmant qu’elle ne lâchera rien sur le projet de loi, la FSPF rappelle sa position ultime : « les outils numériques doivent permettre l’amélioration de la relation entre les professionnels de santé et les patients, et non la vente à distance ! »
Près de 40 % du chiffre d’affaires
Médicaments chers : poids lourds de l’activité officinale
Les concentrations continuent
Hygie 31, Giropharm : grandes manœuvres au sein des groupements
Valorisation et transactions en 2023
La pharmacie, le commerce le plus dynamique de France
Gestion de l’officine
Télédéclarez votre chiffre d’affaires avant le 30 juin