Un petit cours de mathématiques boursières s’impose. Il faut en effet savoir que, lorsque les taux sont bas, les nouvelles obligations émises sur le marché rapportent peu. Les épargnants préfèrent donc tenter d’acquérir en bourse des obligations anciennes émises à des taux plus élevés. Mais comme les marchés boursiers constituent un parfait exemple des lois de l’offre et de la demande, le cours de ces obligations à taux élevés augmente obligatoirement jusqu’à ce que la rentabilité réelle des obligations anciennes acquises (coupon / prix d’achat) devienne proche des taux de celles émises sur le marché primaire (marché du neuf).
Ainsi l’obligation BPCE à 5,10 % acquise en avril 2009 cotait, le 21 septembre dernier, 110,30 euros, soit 10,30 euros de plus-value à ajouter aux dividendes déjà perçus. Une bonne opération pour ceux qui les ont acquises à l’émission, moins bonne pour ceux qui souhaitent l’acquérir aujourd’hui.
Mais si la tendance actuelle des taux se renverse parce que, les États, banques et entreprises ont de nouveau du mal à trouver des liquidités, les taux vont se tendre, c’est-à-dire remonter. Conséquence directe : les épargnants en quête d’obligations préféreront acquérir ces nouvelles obligations à taux plus élevés, plutôt que des obligations anciennes émises à des taux plus faibles. Toutes les émissions à des taux inférieurs aux nouveaux taux vont donc être dépréciées et, mécaniquement, leur cours va baisser.
Or une remontée des taux est justement attendue. Les taux des emprunts de septembre de certains pays comme l’Espagne, l’Irlande ou la Grèce sont déjà plus élevés que ceux de leurs émissions d’août. Par conséquent, vos « vieux » emprunts à 4,5 %, voire même à 5,9 %, risquent de perdre leurs avantages de taux et leurs cours baisser. D’où la question que se posent de nombreux épargnants : doit-on les conserver ?
Les bons calculs.
Si vous avez un besoin de liquidités, la réponse est claire : vendez ! Cette solution reste préférable à un découvert ou un prêt. Vous empocherez immédiatement la plus-value et éviterez des agios de crédit peut-être plus élevés.
Pour ceux d’entre vous qui n’ont pas de besoins immédiats, il va falloir réaliser quelques calculs et vous poser les questions suivantes :
• Quelle fiscalité ?
Si vous vendez avant le 31 décembre 2010, votre plus-value bénéficiera encore des anciennes règles fiscales, c’est-à-dire d’une absence d’imposition des plus-values si le montant de vos cessions de l’année est inférieure à 25 830 euros. En revanche, à compter de 2011, la totalité des plus-values sera imposable car l’avantage fiscal apporté par la mise en place d’un seuil de cession en dessous duquel aucune fiscalité n’est applicable aux plus-values est supprimé.
• Combien vais-je avoir de frais de courtage à acquitter ?
Pas de règle unique, cela dépend de votre banqu, donc il va falloir négocier avec votre chargé de clientèle. Mais en règle générale, vous aurez au moins 1 % de frais.
• Que vais-je faire des fonds ?
Puisque vous ne faites pas partie des détenteurs qui ont financièrement besoin de ces fonds, vous allez devoir les replacer. Une solution si vous souhaitez conserver à ces liquidités leur caractère sécuritaire : verser les sommes récupérées sur un contrat d’assurance-vie en euros. D’après les calculs réalisés par des professionnels de la gestion de patrimoine, il suffit que le contrat soit rémunéré au taux de vos obligations moins 1,5 % au maximum pour que l’opération soit valable. Une condition toutefois, que le contrat choisi n’applique pas des frais d’entrée élevés.
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