Édouard Philippe a reçu aujourd’hui sa convention de stage en officine. Une invitation à l’immersion en entreprise adressée par l’Union des entreprises de proximité (U2P), dans le cadre d’une campagne de communication.
Muriel Pénicaud, ministre du Travail, en apprentie maçon carreleur à Chambéry ; Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, dans un hôtel-restaurant de Strasbourg ; Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation, en fleuriste à Nevers ; et enfin Édouard Philippe, Premier ministre, dans une officine normande… Ces membres du gouvernement se sont vus adresser aujourd’hui une convention de stage par l’Union des entreprises de proximité (U2P). C'est sous forme de clin d'œil que cette organisation patronale souhaite les inviter à découvrir le monde d’une petite entreprise de proximité et ses réalités.
Cette interpellation inédite des responsables politiques, relayée par voie de presse dans quatre quotidiens nationaux ainsi que dans les quotidiens de la presse régionale (à l’exception du groupe Ouest-France qui a refusé de participer à cette campagne) a un seul objectif : sensibiliser les pouvoirs publics sur les difficultés des entreprises de proximité.
L’U2P estime en effet que les réformes mises en œuvre par le gouvernement sont, pour la plupart, « déconnectées de la réalité des artisans, des commerçants et des professionnels libéraux ». Si, comme le reconnaît l’U2P, « une première avancée a été faite avec le discours de politique générale d’Édouard Philippe », la situation spécifique des TPE et des PME n’est pas suffisamment prise en compte dans les mesures législatives ou réglementaires impactant les entreprises. L’U2P ne se contente pas d’interpeller le gouvernement. Les entreprises de proximité, dont font partie les pharmacies (voir article « abonné »), sont aussi force de propositions. Ainsi, elles ont remis 54 propositions au gouvernement (en matière de prélèvements obligatoires, d’aménagement du territoire, de formation et d’apprentissage, d’emploi et de pouvoir d’achat, d’équité sociale et fiscale, de protection sociale et d’accès au financement) qui ont été rédigées à l’issue de 42 rencontres dans les territoires.
Interrogé par « Le Quotidien du Pharmacien » sur les suites qu'Édouard Philippe donnerait à cette proposition de stage en officine, le cabinet du Premier ministre ne s'est pas prononcé.
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