« C’est une victoire de fond, bâtie sur des convictions », a déclaré dimanche soir François Fillon devant ses partisans. Parfois critiqué pour ses propositions « radicales » par ses adversaires de la primaire de la droite et du centre, le vainqueur du scrutin ne semble pas prêt à se renier au cours de la campagne pour l’élection présidentielle qui va démarrer. Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat et soutien de François Fillon, l’exclut complètement. « C'est mal connaître François Fillon que de croire un seul instant qu'il va attiédir, affadir son projet », affirme-t-il.
Revoir le champ de l'assurance-maladie
Peu de chance donc de voir l’ancien Premier ministre revenir sur ses positions concernant le système de santé qu’il dit vouloir « désétatiser » et « débureaucratiser ». François Fillon entend ainsi économiser 20 milliards d'euros sur 5 ans et limiter l'augmentation des dépenses de santé à 2 % par an avec une « règle d'or » : imposer l'équilibre des comptes de l'assurance-maladie. Pour y parvenir, les Français seraient davantage mis à contribution, avec un basculement des cotisations maladie patronales vers un mix CSG/TVA. Le député de Paris souhaite aussi introduire une franchise médicale en fonction des revenus dans les limites d'un seuil et d'un plafond, qui remplacera le ticket modérateur et la franchise de 1 euro actuelle. Mais surtout, il veut concentrer l’intervention de l'assurance-maladie sur les affections graves ou de longue durée (ALD), tandis que les complémentaires santé rembourseraient le reste. Les moins favorisés ne pouvant accéder à l'assurance privée bénéficieraient « d'un régime spécial de couverture accrue ». « Clarifier la part prise en charge par la Sécurité sociale et par les mutuelles : cela passe par un panier des soins "solidaire" dont sont exclus les soins de confort et la "bobologie" », explique-t-il. Afin de désengorger les services d’urgences, il préconise la mise en place de structures de petites urgences, comme les maisons intercommunales de garde qui prendraient en charge les patients, sans avance de frais. François Fillon propose également une réforme de l’Aide médicale d’État (AME) qui serait remplacée par une dispense d’avance de frais limitée à certains cas.
Des baisses de charges
Sur le plan économique, l’ancien Premier ministre promet une baisse des charges et des impôts sur les entreprises à hauteur de 40 milliards d’euros, la réduction progressive de l’impôt sur les sociétés et la suppression du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu prévue en 2018. Il souhaite améliorer la protection sociale des indépendants en révisant profondément le dispositif du RSI (régime social des indépendants) et en créant une Caisse de protection des indépendants. Enfin, il entend simplifier le Code du travail, mais aussi abroger les 35 heures et donner à chaque entreprise la liberté de négocier la durée de travail hebdomadaire dans la limite des 48 heures posée par le droit européen.
Avec l'AFP.
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