L'UDGPO demande la légalisation des rétrocessions

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Publié le 15/11/2016

Alors que les travaux de la profession sur les conditions d’achats des officines s’intensifient, l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO) remet sa copie. Elle réclame la légalisation de la rétrocession, la fin des ventes de data à l’insu des pharmaciens, tout comme l’interdiction des hausses de prix sauvages par les fournisseurs. Ces positions seront déposées sur la table de la prochaine réunion, le 21 novembre.

Rétrocessions, data et hausses de prix : en trois points, l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO) réaffirme ses positions sur les conditions d’achat, un dossier ouvert le 5 octobre dernier par les acteurs de l’officine (syndicats, Ordre, groupements, association de pharmacie rurale et étudiants en pharmacie).

L’ensemble de ces représentants doit se réunir à nouveau le 21 novembre. En prévision, l’UDGPO a formulé trois propositions phares. Sur les rétrocessions, principale pomme de discorde, tout d’abord. Les adhérents de l'UDGPO en réclament la légalisation. Les rétrocessions constituent, selon eux, la seule option envisageable en l’état actuel des conditions d’achats si l’on veut garantir aux pharmaciens une marge correcte. « Les CAP et les SRA ne marchent pas », estime l’UDGPO, pour qui la légalisation de la rétrocession permettrait aussi d’assurer une traçabilité des produits.

Deuxième proposition, la vente des données des pharmacies par certains acteurs du marché. « Nous voulons redevenir maîtres de nos data », déclare Laurent Filoche, président de l’UDGPO. Il rappelle que certaines sociétés puisent dans les données des pharmaciens qu’elles revendent ensuite aux fournisseurs. « Ceci s’opère quasiment à notre insu. Il s’agit d’une double traîtrise puisque ces mêmes données sont ensuite utilisées contre nous par nos fournisseurs », expose-t-il.

Dernier point soulevé par l’UDGPO, les modifications en cours d'année des tarifs pratiqués par les fournisseurs. « Ces hausses de prix impactent la politique commerciale des groupements et elles doivent être toutes quasiment absorbées sur la marge des officines au bénéfice exclusif des industriels », dénonce Laurent Filoche. Il souhaite que la DGCCRF soit saisie de ces faits et sanctionne les opérateurs qui ne seront pas conformes à la loi.


Source : lequotidiendupharmacien.fr