L’UNION NATIONALE des professions libérales (UNAPL) vient de lancer une « campagne de protestation nationale » qui interpelle sur la mise en danger des métiers de la vie. « Maltraitées par le gouvernement qui les étouffe sous le poids d’une fiscalité injuste ; qui veut ponctionner leurs retraites et les mettre à l’écart du dialogue social, elles sont asphyxiées ! » Une asphyxie qui fait suite à « une série de brimades » selon l’UNAPL et qui confirme une « stigmatisation sociale ». Ces professionnels ont le sentiment d’être considérés comme des « nantis » et des « bons à payer » auxquels le gouvernement impose « une déréglementation galopante » et n’hésite pas à livrer « des pans entiers de la santé aux grandes surfaces et au secteur commercial avec la loi sur la consommation ». Pour l’UNAPL, il s’agit d’un « acharnement » de la part du gouvernement et il convient désormais de « briser le silence, de se mobiliser pour éviter l’asphyxie des professions libérales ».
Le ras-le-bol est tangible chez les professionnels de santé libéraux, relayés par leur président, Michel Chassang (également président de la CSMF-Confédération des syndicats médicaux français). Ils réclament un retour à l’équité avec les autres entreprises en termes de fiscalité, le renoncement à l’étatisation du système de retraite et l’ouverture d’une « négociation permanente » par le gouvernement. Pour parvenir à leur fin, ils ont mis en place une grande campagne comprenant une pétition nationale. Celle-ci est accessible sur le site www.professionsliberalesendanger.org. Il est possible de la signer en ligne à partir d’un smartphone en flashant le code prévu à cet effet en bas de la pétition. Il est également toujours possible d’imprimer la pétition et de la retourner signée au siège de l’UNAPL.
Un clic, un courrier.
Les professionnels qui souhaitent s’engager dans cette démarche peuvent télécharger le kit de protestation à disposition sur le site Internet de l’UNAPL, comprenant des affiches de différents formats, à afficher sur son lieu de travail, ainsi qu’un modèle de lettre pour faire connaître leurs revendications aux parlementaires. L’opération « un clic, un courrier envoyé à tous les parlementaires » devrait aussi avoir un certain poids. Enfin, la campagne est relayée sur les réseaux sociaux à travers Facebook et Twitter, à partir des comptes LibENDANGER et l. De plus, l’UNAPL a consacré le dernier numéro de sa revue « l’Entreprise libérale » à son action de protestation où elle détaille les motifs de sa colère et propose un modèle d’affiche et un modèle de la pétition à détacher. L’UNAPL a mobilisé ses 59 syndicats membres qui relaieront son action auprès de leurs adhérents. Au total, 26 délégations régionales de l’UNAPL et 95 UNAPL départementales sont mobilisées. Le but ? Faire un maximum de buzz par tout moyen, de façon à faire connaître cette situation au plus grand nombre et obtenir les soutiens des patients et des parlementaires.
Les professionnels libéraux de santé le rappellent. Actuellement, ils soignent, défendent et conseillent cinq millions de personnes chaque jour, ils sont présents sur tous les territoires et sont garants de la liberté de choix des Français. Ils représentent une entreprise sur quatre en France et deux millions d’emplois non délocalisables. Mais demain ? Si l’acharnement continue, ils pourraient disparaître et c’est tout le paysage médical qui pourrait se trouver modifié. C’est pourquoi ils interpellent en premier lieu les patients : « Sauvez ceux qui vous soignent, vous défendent et vous conseillent. Sauvez des entreprises et des emplois locaux. Sauvez des services essentiels de proximité. Signez la pétition : Les métiers de la vie, moi j’y tiens. »
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