L’UNPF plaide pour un pharmacien clinicien

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Publié le 01/12/2015

Dans sa lettre d’« Informations professionnelles » du 1er décembre, l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) plaide une nouvelle fois en faveur d’un officinal « recentré sur son rôle essentiel, celui de pharmacien clinicien ». Elle préconise la mise en place d’un honoraire pour des bilans de médications « déconnecté des volumes de médicaments vendus, quantifiable, valorisant et générateur d’économies pour la collectivité ».

Pour le syndicat, cette approche permettrait d’amoindrir les effets des baisses de prix. « L’UNPF dénonce depuis longtemps le jeu cynique entre l’assurance-maladie qui instaure un nouveau mode de rémunération modélisé sur des prix déterminés, mais immédiatement remis en cause par le gouvernement qui enchaîne les baisses de prix des médicaments… Malheureusement, les pharmaciens se trouvent au centre de ce jeu de dupes et en font les frais », explique l’organisation présidée par Jean-Luc Fournival, qui demande la suppression de l’honoraire à la boîte « qui n’est pas un honoraire et rétablir son montant dans le prix du médicament ».

L’UNPF précise : « Une fois les prix des médicaments "stabilisés", complets et intégrant la rémunération réelle du pharmacien, il faudra mettre en place un honoraire à l’acte qui "stabilise" le réseau officinal en compensant les baisses de prix. »

Autres évolutions envisagées pour le réseau : l’autorisation de disposer de locaux délocalisés, fermés au public et agréés par les ARS (préparations, PDA, Internet), la création d’un fonds d’investissement financé et géré par la profession pour faciliter les achats et les ventes d’officine ainsi que le renouvellement des générations, ou encore l’ouverture du capital des officines à l’ensemble des pharmaciens inscrits à l’Ordre.

« Le gouvernement prévoit une Loi Macron 2 qui s’attaquera tout particulièrement à la Santé et la Pharmacie, affirme l’UNPF. Que préférez-vous voir évoluer ? Le monopole en l’ouvrant à la GMS ? Le maillage en le détruisant et en permettant à chacun de s’installer où il veut ? Ou une ouverture de capital exclusivement réservée aux pharmaciens inscrits à l’Ordre. »


Source : lequotidiendupharmacien.fr