Les vingt officines de Mayotte ont fermé leurs rideaux lundi et mardi pour protester contre l’augmentation massive du taux de l’octroi de mer, une imposition spécifique des départements d’Outre-Mer dont l’origine remonte à 1670.
Elle est applicable aux importations et aux livraisons de biens. « Pour les médicaments, l’octroi passe de 5 à 10 % sur des produits dont le prix est fixé par l’État, tandis que pour les LPP, cette hausse est encore plus importante : l’octroi sera de 30 % contre 5 % actuellement », explique Carole Chaouat. La titulaire de la Pharmacie Mahoraise à Mamoudzou (la capitale de Mayotte) a été réquisitionnée lundi, ainsi que deux autres confrères, par l’ARS pour assurer la continuité des soins sur ce territoire qui compte 212 000 habitants.
Mardi, ce sont trois autres pharmacies qui étaient d’astreintes. Mais les pharmaciens de l’île sont bien décidés à ne pas lâcher et annoncent une grève des gardes. Ils sont d’autant plus déterminés que le Conseil départemental ne semble pas vouloir fléchir.
« La situation est catastrophique pour les pharmaciens, pour l’emploi dans le secteur mais aussi pour notre grossiste qui va devoir trouver 500 000 euros supplémentaires pour faire face à cette hausse de l’octroi de mer. Nous risquons la fermeture de notre grossiste et, à terme, des officines », craint Carole Chaouat.
À Mayotte, les pharmacies en grève contre la hausse de l’octroi de mer
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Publié le 04/02/2016
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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